Biscuit chinois

Quitter sa meilleure amie pour rejoindre une nouvelle école au début de la deuxième secondaire n’est pas évident. Mais intégrer une école élitiste grâce à une bourse alors que sa mère est la femme de ménage de la famille de l’une de ses collèges de classe et qu’on compte les sous en fin de mois alors que les autres dépensent sans compter est encore plus difficile. Heureusement pour Romie, il y a la radio étudiante qui lui ouvre un nouvel univers… et la sagesse des biscuits chinois pour la guider sur la bonne route!

Parlant de la différence des milieux, d’amitié, de musique et d’adolescence, tout simplement, Annie Dubreuil signe un roman qui parle du quotidien d’une adolescente et est ancré dans la réalité d’aujourd’hui. Il convient à tous les lecteurs.

Mon avis

Après le Supplice du cornichon qui donnait la voix à un narrateur masculin Annie Dubreuil change de style et rédige ici un roman qui s’adresse plus à un public féminin, mais qui parle encore d’adolescence en général avec une héroïne en laquelle on croit tout de suite. Son histoire, qui plaira sans aucun doute aux amateurs de récits du quotidien, est à la fois touchante par moment et remplie d’humour. Il y entre autres une belle humanité au fil des pages, notamment dans les scènes de l’autobus ou Romie regarde les gens qui l’entourent et imagine leur vie, tous ces passagers qui se revoient jour après jour et qui ne se parlent pas.

Une chose m’a toutefois dérangée un peu au cours de ma lecture : le diagnostic de douance utilisé comme raison pour permettre à Romie d’intégrer le collège, mais absolument pas exploité autrement dans l’histoire. On nous le dit, mais on ne le ressent pas dans le quotidien de la jeune fille, que ce soit dans ses préoccupations ou ses façons d’aborder le travail scolaire. Pourtant, une douance a des impacts sur la vie de tous les jours et ça aurait été intéressant que ce soit montré, un peu comme l’autrice le fait avec la précarité monétaire de la famille (sujet vraiment bien exploité, celui-ci!). Mais qui sait, peut-être que cela sera vu plus en profondeur dans un prochain tome? Il y a clairement de la matière pour une suite!  

Merci aux éditions Hurtubise pour le service de presse!