Jonas a fait de mauvais choix. Isolé, harcelé par un père qui voudrait tant qu’il ressemble à son grand frère, un génie de la physique nucléaire, il a plutôt choisi la délinquance, rejoignant le groupe de Steve, volant une voiture, participant à un cambriolage de musée. Mais quand son chef décide de se retourner contre lui et de lui faire porter le poids de la disparition d’une grosse quantité de drogues, l’adolescent se retrouve au pied du mur. Et son seul refuge est le laboratoire de Thomas, où celui-ci travaille sur des expériences de physique impliquant le déplacement des pensées dans l’espace-temps. Et c’est ainsi que Jonas se réveille dans le corps de Marie, jeune femme vivant en 1734 et ayant ses propres problèmes à régler…
Bien que la couverture laisse entrevoir un roman historique, Les trois larrons joue entre suspens, science-fiction et histoire dans un récit riche en rebondissements. Complexifié par ses nombreux personnages et les aller-retour dans le temps, il vise les lecteurs intermédiaires et avancés.
Robert Davidts, cet auteur surprenant! Voici ce qui m’est venu en tête en premier avoir terminé ce roman. Après Molécule et le fil des évènements, son précédent opus tout en imaginaire, il revient avec une histoire réaliste, ancrée à la fois dans le présent et le passé, ou l’imaginaire fait plutôt place à la science grâce à la physique nucléaire et où ses personnages se retrouvent à devoir sauver leur peau par leur ingéniosité.
Jonas, d’abord, alors qu’il est acculé au pied du mur et prend la décision improbable de se constituer cobaye pour son frère (sans lui demander son avis). Marie, ensuite, qui a fui avec son petit frère un père violent qui lui promettait un mariage obligé pour se retrouver dans les pattes du Capitaine, un brigand qui la convoite d’abord pour son corps avant de décider de l’utiliser comme voleuse. Mais si Marie est naïve, l’arrivée de Jonas dans son esprit, ce dernier reprenant le contrôle de son esprit la nuit, pourrait bien la sauver. Mais l’époque est complexe et les brigands peuvent se retrouver très vite au gibet…
Dense, riche en péripétie, ce livre est haletant et mené tambours battants par un auteur qui joue de main de maitre avec les ficelles de son intrigue et sait donner juste assez de détails pour rendre l’ambiance, à la fois dans le présent et dans le passé. Vraiment, Robert Davidts est surprenant!
Le petit moins? Je ne comprends pas trop la couverture. Le nom de ce lieu est évoqué une seule fois et l’illustration semble indiquer un roman historique alors que ce n’est pas vraiment le cas… bref, ne vous y fiez pas!
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