#Murder

Suite à l’élection d’un président ancienne vedette de téléréalité, le Postman a vu une ouverture et a proposé une solution clé en main au chef des États-Unis : et si la peine de mort devenait virale ?

Dee n’a jamais voulu regarder l’émission qui diffuse en continu la vie (et la mort) des meurtriers condamnés à Alcatraz 2.0. Mais quand elle se retrouve elle-même jetée dans le labyrinthe du prince Tranchant, accusée à tort du meurtre de sa demi-sœur Monica, l’adolescente n’a pas le choix de se faire rapidement aux codes délirants de cette prison où les bourreaux sont adulés… et où les jours de survie de ses habitants font l’objet de paris.

Avec ce roman qui glace le sang, Gretchen McNeil propose une vision déformée d’un futur où le spectacle n’a plus de limite. Ponctué de scènes violentes, ce récit s’adresse aux lecteurs avisés.

Mon avis

«... une chose était certaine : un des tarés du Postman était sur le point de faire couler son sang. Mais qui ?

Finirait-elle comme principal ingrédient dans un des plats cannibales d’Hannah Vorace ? Ou comme vedette dans une reconstitution gore d’Autant en emporte le vent de Cecil B. DeViolent ? Gucci le Bourreau était-il en train de fabriquer une corde de créateur spécialement adaptée à son cou, assortie à son teint et inspirée des dernières tendances de la Fashion Week de New York, avec laquelle il l’étranglerait lentement jusqu’à ce qu’elle rende son dernier souffle ? Ou Molly la Déchiqueteuse allait-elle inonder la pièce, la remplir de piranhas et la faire choisir entre mourir noyée ou dévorée ? »

Comment faire pour ne pas être accroché par une émission de téléréalité ? Ne pas regarder UN SEUL épisode. Parce que tout le talent des créateurs de ces émissions est d’offrir un spectacle qui accroche, qui donne envie de revenir, même si on est critique et parfois mal à l’aise. Parce qu’on veut savoir. Et à cet art, le Postman est passé maitre. C’est ainsi que la téléréalité tournée dans un Alcatraz 2.0 a un succès fou. Des millions de téléspectateurs suivent en direct des meurtres à grand déploiement, pariant sur les chances de survie des meurtriers (et le temps des exécutions), et donnant leur appui à leurs préférés. Oui, il y a un petit air d’Hunger Games, mais c’est poussé ici encore plus loin (si c’était possible).

Dès le départ, il y a un malaise chez le lecteur aussi. D’abord parce que cette histoire apparait presque crédible, d’autant avec cette prémisse de président ancien participant de téléréalité, et ensuite parce que c’est très violent. On meurt comme des mouches dans ce roman, et c’est souvent décrit sans omettre les détails. Mais… mais c’est aussi terriblement accrocheur. Et même si la violence explicite semble parfois un peu gratuite, c’est le genre de roman vraiment difficile à lâcher une fois commencé. On veut savoir ce qui arrivera à Dee, d’autant qu’une fois qu’elle tue Prince Tranchant, le Postman devient fou… et décider de jouer avec elle, le tout en lien avec le meurtre de sa sœur. On veut aussi découvrir qui sont ceux qu’elle côtoie sur l’ile, qui joue un double-jeu, qui dit la vérité… C’est sordide par moment, glaçant à d’autres. Et addictif. L’ai-je dit ?  

Pssst, le tome 2 est sorti ! On vous en parle ici : #Murder2

Merci à Milan pour le service de presse!