Alicia s’apprête à vivre une grande aventure : celle d’étudier un an à Vancouver, c’est-à-dire à des milliers de kilomètres de Montréal. Parfaire son anglais, vivre des expériences et, pourquoi pas, trouver l’amour constituent quelques-uns des objectifs qu’elle s’est fixés. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle se dirige vers sa famille « adoptive », lors de son arrivée à l’aéroport. Toutefois, Gillian, l’ainée, ne correspond pas du tout à la fille avec qui elle a échangé des courriels et des photos pendant les semaines précédentes. Alicia redoute de plus en plus ces mois à passer loin de chez elle.
Dès que les cours commencent, Alicia s’habitue à son nouveau quotidien, elle tente d’apprécier ses périodes de théâtre et elle ose même accepter un rendez-vous amoureux. À la maison, la colocation avec Gillian se passe plutôt mal et personne ne se doute de la suite des choses. C'est donc l’occasion pour la jeune femme et sa famille adoptive de tisser des liens afin de traverser cette épreuve.
La narration à la première personne crée un sentiment de proximité entre le personnage principal et le lecteur. Des thèmes simples comme l’amour, l’amitié et la solidarité sont abordés de façon réaliste dans ce roman qui vise les lecteurs qui recherchent une histoire simple et divertissante.
Plusieurs adolescents ont la chance d’étudier dans une autre province ou à l’étranger. Le cadre choisi par l’autrice est vraisemblable et plusieurs des aventures vécues par Alicia sont tout à fait plausibles. La rencontre avec sa famille d’accueil et les premières journées dans une nouvelle école, entre autres, illustrent efficacement cette réalité. La jeune fille tire plutôt bien son épingle du jeu malgré toutes les embuches. Malheureusement, comme d’autres protagonistes féminins, certains des traits de sa personnalité énervent. Ses réactions sont parfois exagérées et l’alternance entre chicane et réconciliation ne sert pas bien l’intrigue, car on peut anticiper qu’une solution apparaitra. Malgré ce détail, l’histoire se tient et on prend tout de même plaisir à suivre Alicia dans son nouvel environnement.
À mon avis, le point fort du roman se trouve dans les personnages secondaires, c’est-à-dire Gillian, la mère de celle-ci et Philippe. La première se démarque par ses répliques incisives et ironiques. Quant aux deux autres, beaucoup de fraicheur se dégage de ces deux protagonistes. Leurs travers apportent une bonne dose d’humour au propos.
La théorie de l’amour et du bilinguisme est un roman un peu rose bonbon qui plaira davantage aux lectrices qui aiment les histoires qui se terminent bien!
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