Cette année, Patrick vise la victoire aux Olympiades de Pinoville. Encore plus quand son coach de course lui annonce qu’un de ses amis, le médaillé d’or aux jeux Olympiques Jean Lamarche, y assistera en espérant y découvrir un jeune espoir à prendre sous son aile pour les prochains Jeux. Toutefois, alors que Jean participe aux entrainements de Patrick, un mystérieux adolescent attire son attention. Un gars qui n’est clairement pas du coin, porte une chemise de bucheron beaucoup trop chaude pour la saison et semble fuir en permanence. Qui est-il ? Et comment Patrick peut-il s’en débarrasser pour éviter qu’il lui vole la chance de sa vie ?
Marie Potvin plonge dans un univers presque totalement masculin avec ce nouveau récit qui parle de course, d’entrainement, de rivalité et de jalousie, mais aussi de famille, de santé mentale, de pauvreté et d’entraide. Pour tous les lecteurs.
Quelle chouette surprise que ce roman ! Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce récit campé dans les années 1980’. Je connais surtout de Marie Potvin ses Filles modèles dans un univers plus « girly » et je ne sais pas trop pourquoi, mais la couverture me donnait l’impression que La recrue allait dans le même sens. On est cependant ailleurs ici, dans une histoire aux multiples ramifications, mais centrée sur le sport, qui met en scène des personnages nuancés et est rythmée par l’alternance entre les chapitres de Patrick et ceux de Nicolas.
Les deux adolescents rivaux (du moins dans l’esprit de Patrick) ont chacun leur réalité et le fait de donner leur une voix permet à l’autrice de pouvoir nous les faire découvrir plus en profondeur. Si Patrick m’a vraiment énervée (trop centré sur lui-même, pas à l’écoute des autres, manipulateur par moment, notamment avec son ami Daniel), c’est aussi parce que je voyais l’envers de la médaille, soit la vie de Nicolas, que sa mère a abandonné sur les terres de son grand-père, un alcoolique acariâtre, et qui essaie de survivre par lui-même sans se faire prendre. Toutefois, la fin laisse justement entrevoir autre chose chez Patrick et une nouvelle chance pour Nicolas, ce qui pourrait renverser la vapeur et est de bon augure pour la suite de cette série vraiment surprenante.
Et les années ’80 ? À part dans les noms (quand je lis « Gisèle » j’ai tendance à penser à ma grand-mère alors qu’on parle simplement d’une femme adulte ici) et dans l’absence de technologique style téléphones cellulaires ou ordinateurs, on sent peu l’influence des années ’80 pour l’instant. À suivre !
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