Aurora Squad tome 1

2380. Ce qui ne devait être qu’un petit tour dans l’espace la veille du choix des équipes va plutôt chambouler le destin de Tyler, meilleur chef d’équipe de sa promotion. Alors qu’il devait pouvoir choisir en premier les membres de son escadron parmi la fine fleur des finissants de l’école, il est retardé par la découverte d’un vaisseau disparu et le sauvetage d’Auri, seule survivante, cryogénéisée pendant 200 ans. C’est ainsi qu’il se ramasse avec une équipe d’antihéros par excellence. Tous très doués, oui, mais tous considérés aussi comme des ratés par les autres, à cause de leur caractère pour le moins étrange, de leur origine ou encore de leur condition physique. Ce sera pourtant l’équipe parfaite pour les ennuis qui pointent à l’horizon, quand la rescapée s’avère être recherchée par des Terriens qui ne font pas dans la dentelle et que l’escadron se voit obligé de fuir s’il ne veut pas être anéanti. Quelque chose d’important se déroule, Tyler le sent, et il est bien déterminé à comprendre !

Après Illuminatie, l’efficace duo formé par Amie Kaufman et Jay Kristoff revient à la science-fiction avec un récit de nouveau rempli d’adrénaline et de rebondissements, mais cette fois dans une narration plus classique, même s’ils alternent les points de vue entre les sept personnages principaux. Pour les lecteurs intermédiaires et avancés amateurs d’aventures intergalactiques !

Mon avis

Efficace, punché, dynamique, accrocheur, autant de caractéristiques qui s’appliquent bien à ce livre (qui ferait un excellent film). Il y a d’abord l’intrigue principale, avec cette mystérieuse Auri et les Terriens lancés à ses trousses, ses pouvoirs mystérieux (attendez de voir ce qu’elle peut faire) et ses crises de folie, comme si quelque chose en elle savait ce qu’elle devait faire. Il y a ensuite tout le contexte, riche et travaillé, cet univers intergalactique complexe avec les différentes races, les fantômes de la guerre, les conséquences politiques. Il y a finalement la bande de personnages, éclectique, mais parfaite, avec des individus tous un peu différents, un peu fous (certains plus que d’autres, coucou Zila la potentielle sociopathe), mais aussi vraiment attachants. Alors que les péripéties s’enchainent sans laisser au lecteur le temps de reprendre leur souffle. les auteurs saupoudrent le texte de passages qui ancrent bien les personnages dans la fin de l’adolescence, permettant aux lecteurs de se reconnaitre en eux même si on est dans un univers très éloigné de notre réalité. Que ce soit leur dégaine de façon générale, leurs répliques dramatiques et intenses qui parsèment le texte, la forme des relations qui se créent entre eux ou encore les références à la sexualité, l’univers très « jeunes adultes » qui encadre l’intrigue fonctionne très bien et donne une substance aux personnages. Bref, ce livre est une réussite !  

Merci aux éditions Casterman pour le service de presse !