November ne savait rien avant d’arriver à l’académie d’Absconditi. Ni qu’il existait une Strategia constituée de Clans dont les membres influencent la destinée du monde ni qu’elle en faisait partie. Ni que cette école ne permettait aucun contact avec l’extérieur ni que la loi principale de sa directrice est « œil pour œil, dent pour dent ». Ni que les élèves apprennent à tirer à l’arc, grimper sur toutes les surfaces, composer des poisons et lancer des couteaux ni que certains d’entre eux en sont morts.
Non, November ne savait rien avant d’arriver. Mais comme son père l’y a envoyée suite à un cambriolage suspect chez sa tante et qu’elle doit désormais y survivre assez longtemps pour comprendre ce qu’elle y fait, elle va devoir apprendre vite.
Avec un savant mélange de mystère et d’action et à la manière d’une partie d’échecs, Adriana Mather signe un roman captivant dont il est difficile de s’extraire. Pour les lecteurs intermédiaires et avancés.
«— Et ça arrive souvent ? Je veux dire.. que des élèves s'en prennent à d'autres ?
— On a dénombré un nombre inhabituel de pertes ces dernières années, répond Mrs Blackwood, sans plus d'émotion que si elle m'annonçait que le mardi était le jour des tacos à la cantine. »
Dès le départ, l’ambiance est placée avec ce pensionnat austère situé dans un château médiéval où la loi du talion règne et où les dangers sont multiples. Des gardes sont partout, la directrice est d’une froideur impressionnante et November comprend rapidement que personne ne rigole (d’ailleurs, le professeur chargé de lui faire passer ses premiers tests tente même de l’empoisonner dès le départ). Pour tout autre adolescent lambda, ce pourrait être terrifiant. Mais November va prendre conscience au fil du temps que ses parents, sans jamais rien lui révéler, l’ont préparée à ce qui l’attend. Ce qui explique qu’elle puisse réussir à survivre aux premières épreuves (tout est un peu extrême dans ce pensionnat…) et qu’elle comprenne certains des rouages derrière les agissements des uns et des autres. Après avoir placé les différents pions au départ, Adriana Mather augmente le tempo alors que les tentatives de meurtre (et meurtres tout court) se succèdent. Efficace, elle a construit une intrigue qui garde captif. Oui, tout est un peu gros, oui, ça tombe bien que November soit pleine de charme, oui, on voit venir certaines choses… mais ça n’enlève rien au plaisir de la lecture. Ce livre est addictif!
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Bonjour,
Killing November appartient à un sous-genre littéraire de la YA littérature où s'entrecroisent enquête-thriller / ados en pensionnat. Je sais qu'il existe un terme - je pensais d'ailleurs l'avoir découvert sur votre blog... - pour catégoriser ces romans où l'intrigue (détective / policière le plus souvent) se déroule toujours dans un pensionnat ou un lycée. Pourriez-vous éclairer ma petite lanterne ? :)
Merci par avance
Réponse de Sophie : Malheureusement, ce n'est pas chez moi ! Désolée !