Quand Mathis a participé au concours pour gagner un voyage sur Mars, il pensait vivre une aventure extraordinaire, oui, mais dans les limites de ce qu’on lui avait promis : soit être plongé dans l’hypersommeil au départ pour ne se réveiller qu’en sécurité sur la planète rouge. Mais il est tiré de son sommeil en plein vol au son d’un message d’alerte et doit aussitôt lutter pour sa survie. D’un côté il y a l’intelligence artificielle (qu’il rebaptise Alex) qui prend des décisions pour le moins surprenantes. De l’autre, il y a les traces d’un passager clandestin qui pourrait ne pas vouloir que son bien… Finalement, son voyage jusqu’à Mars sera plus mouvementé que prévu !
Pierre-Alexandre Bonin signe un roman de science-fiction pour la collection « Frissons » des éditions Héritage, dédiée à l’horreur. Avec des phrases courtes et un rythme soutenu, cet ouvrage peut rejoindre tous les lecteurs.
Revampée et misant sur les auteurs québécois, la collection « Frissons », un classique de ma propre adolescence, offre de nouveaux récits d’horreur qui visent à susciter les émotions fortes. De mémoire, c’est la première qu’on nous entraine dans un vaisseau spatial dans le cadre de la collection, défi que relève plutôt bien Pierre-Alexandre Bonin.
Il faut dire qu’une histoire de ce genre peut être complexe à mettre en place, surtout dans un récit assez bref. Dès les premières pages, on vit donc la panique avec Mathis, alors qu’il se réveille sans savoir ce qui se passe. Si l’intelligence artificielle semble au début être de son côté, les signaux deviennent rapidement contradictoires et le stress augmente. À partir de là, les rebondissements s’enchainent à un rythme effréné. Si cela crée une lecture intense, j’aurais quand même pris un peu plus de psychologie. En effet, on s’attache finalement peu au personnage principal dont l’histoire personnelle et les motivations restent discrètes, et on a de la difficulté à comprendre les gestes de chacun, ce qui amplifie l’impression de flottement par moment : Mathis est perdu et ne sait pas qui croire, mais le lecteur manque aussi de repères.
N’empêche, avec sa langue simple, ses phrases courtes et son visuel aéré, ce récit qui nous fait peur grâce à une efficace projection dans le futur peut rejoindre de nombreux lecteurs, dont les plus jeunes, dès 10 ans, même s’il est classé 12 ans et +.
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