Rose Carver est l’élève studieuse à qui tout réussit. Et ce bal de fin d’année doit être son moment. Mais suite à la blague de ses meilleurs copains la mettant en lice pour remporter le titre de reine, Clara, elle, a décidé que ce serait sa soirée et qu’elle s’y amuserait, même si ça veut dire ruiner l’ambiance. La bagarre qui en découlera vaudra aux filles une punition exemplaire : pour rembourser les dégâts du feu causé dans le gymnase, Rose et Clara devront travailler tout l’été ensemble dans les deux mètres carrés du foodtruck du père de la dernière. Il faudra donc s’apprivoiser…
Avec cette histoire à la trame narrative assez convenue, Maurene Goo parle d’amitié, oui, celle qui se crée entre les deux personnages principaux (je ne divulgue pas vraiment un secret, ici, vous vous en doutiez déjà), mais aussi de famille, de tradition, de culture, et d’amour, surtout, dans une histoire qui se nourrit des racines métissées de ses personnages.
Si mon résumé donne plutôt l’impression qu’il s’agit d’abord et avant tout d’une histoire d’amitié, il faut savoir ici que l’amour est au premier plan dans ce récit qui tourne surtout autour des changements qui s’effectuent dans la vie de Clara, dont notamment l’arrivée d’Hamlet, qu’elle rencontre grâce à son travail dans le food truck.
De façon générale, l’intrigue est prévisible, mais une lecture légère peut aussi être chouette. C’est d’ailleurs tout le propos de cette collection des éditions Milan, qui proposent des romances estivales avec différentes facettes. Ici, le « plus » vient du métissage des cultures, avec les origines brésiliennes et coréennes des parents de Clara et la culture chinoise d’Hamlet, celui qui apporte une bonne dose de romantisme au récit (même s’il est un peu trop parfait pour être tout à fait crédible), le tout dans un Los Angeles cosmopolite. Le regard Clara sur sa mère, populaire influenceuse qui voyage constamment à travers le monde pour les photoshoots et les partenariats, est aussi intéressant même si on reste un peu dans les clichés. Ce qui ressort du roman, c’est davantage le rôle d’Adrian, père monoparental qui a longtemps laissé beaucoup de liberté à sa fille et qui décide d’un coup de devenir plus strict. Si on comprend l’adolescente d’être d’abord en rébellion, si on se fie au déroulement du récit, il y a quand même du bien à être encadrée et à décider de s’impliquer vraiment dans quelque chose… et son évolution est chouette à suivre. J’aurais toutefois aussi aimé découvrir la dynamique familiale de Rose, personnage qui prend de moins en moins de place au fil du récit. Pourtant, la culture de performance qui semble être au cœur de sa famille aurait pu apporter une balance intéressante.
En bref ? Une histoire d’amour et d’amitié qui montre comment décider de vraiment s’impliquer dans sa vie peut être positif !
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