Étudiant en art, Victor n’a jamais réussi à faire sa niche dans ce monde un peu fermé. Mais lorsqu’il tombe par hasard sur une œuvre d’art furtif, il saisit sa chance. Fasciné par la mise en scène macabre, il la détaille sur son blog, attirant immédiatement l’attention de l’artiste anonyme. Ainsi débute une étrange relation nourrie par les œuvres qui fleurissent dans la ville… et les morts qu’elles entrainent. En effet, rapidement Victor découvre que des noms se cachent dans les installations, et que ces noms correspondent à des hommes qui meurent dans des circonstances mystérieuses. Quand le critique hésite à aider la police, l’artiste, persuadé que Victor comprend vraiment sa démarche, va l’impliquer encore davantage dans son travail…
Avec Art Sauvage Olivier Descamps signe le premier roman de la catégorie « eXtrême » de la collection Frisson, des œuvres plus complexes visant un public averti de 14 ans et plus.
Ah ! Jusqu’ici, j’étais un peu déçue des nouveaux Frissons des éditions Héritage. Écriture très grosse, peu de texte au final, des intrigues trop minces… mais là, oh, c’est autre chose ! Avec Art sauvage s’ouvre une nouvelle catégorie de Frissons, visant un public plus âgé, plus mature et le roman d’Olivier Descamps répond aux attentes. Les pages sont encore aérées et accessibles aux lecteurs moins habiles, mais il y a plus de contenu, l’écriture est plus dense.
On est ici dans une intrigue touffue qui fait une large part à l’art, mais aussi à la littérature, les scènes macabres présentées dans le livre faisant référence à des scènes de la littérature classique : Franskenstein, Le meurtre de l’Orient-Express, etc. Il y a donc plusieurs niveaux de lecture possible même si la trame principale est un thriller avec une montée dramatique qui fonctionne et suscitele malaise, la peur (j’espère que vous n’avez pas de mannequin en plastique à la maison) et un héros paranoïaque (avec raison). Si certains passages sont moins crédibles, l’ensemble fonctionne efficacement et divertit tout en permettant de découvrir l’art furtif.
D’ailleurs, c’est un roman super intéressant à mettre en parallèle avec Rivière-au-cerf-blanc de Véronique Drouin (par exemple en cercle de lecture, si vous êtes prof). Dans les deux cas, l’art est imbriqué dans l’histoire, l’esthétique dérange, l’attrait du personnage principal pour l’art fait en sorte qu’il « reste » dans l’histoire au lieu de prendre la première porte de sortie possible et la fin ouvre bien des portes, dans ce cas-ci à une suite possible que je lirais avec plaisir !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire