Rivière-au-cerf-blanc

 
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Sophie a aimé ce livre

Estelle est une artiste, toujours attirée par le « beau », sous toutes ses formes. C’est pourquoi elle est avec Tristan même s’ils n’ont pas vraiment de points communs. C’est aussi pour cela qu’elle accepte de le suivre dans une randonnée de canot-camping à la Rivière-au-cerf-blanc, attirée par les œuvres de land art qu’elle pourrait trouver dans le coin. Mais rapidement, Estelle comprend que ce voyage était une mauvaise idée. D’étranges légendes courent à propos de cet endroit isolé, un artiste y est disparu et les œuvres qu’elle découvre sont magnifiques, oui, mais bien étranges… Et quand Estelle s’éloigne pour marcher seule après une dispute, le cauchemar commence. Parce que l’artiste qui rôde dans la forêt crée avec la nature, mais aussi avec ceux qui s’y trouvent…

Avec ce roman, Véronique Drouin mélange brillamment art et horreur. Le récit est ponctué de rebondissements, mais mise plutôt sur la tension ambiante que sur les scènes d’action. Pour lecteurs intermédiaires et avisés!

Mon avis

Je ne suis pas une grande fan d’horreur, mais j’aime bien m’offrir quelques frissons à l’occasion. Et comme je suis aussi intéressée par l’art, ce livre me parlait… et je n’ai pas été déçue 

Ce sont les détails qui font tout dans cette histoire. Dès les premières pages, Véronique Drouin tisse sa toile en plaçant le décor de ce lieu isolé, en mentionnant un artiste adapte de land art disparu et en décrivant des premières œuvres pour le moins surprenantes. Puis, elle fait basculer le quotidien dans l’horreur, tout en gardant un souci artistique. Ainsi, si chaque oeuvre est plus perturbante que la précédente, il y a aussi un aspect très créatif dans les descriptions et les discussions entre les personnages, qui font référence à David Altmejd, Jana Sterbak, Géricault, des artistes qui ont fait dans la provocation (et qu’on a vraiment envie de googler quand on lit le livre), nourrissent le propos artistique. En fait, ce dernier est si imbriqué dans le récit que, sans lui, sans ces références au land art, sans ces horribles cailloux blancs qui surgissent partout, le roman n’existerait pas. C’est ce qui fait son côté unique et ce qui enrichit la lecture. C’est de l’horreur, oui (et j’ai bien frissonné par moment, reléguant aux oubliettes toute envie d’aller faire du camping cet été), mais l’autrice marche sur une fine ligne dans ses descriptions, suscitant la frayeur sans tomber dans le trop explicite. C’est l’évocation qui est la plus importante, l’étau qui se referme, les liens qui apparaissent peu à peu entre ce qui se produit et les légendes, entre la beauté et la peur. C’est un roman qui ne plaira peut-être pas à ceux qui sont à la recherche d’émotions fortes rapides, mais qui reste longtemps en tête et nous hante… Fascinant!  

Merci à Québec Amérique pour le roman!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 26 avril 2019.

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Véronique Drouin
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