Carver envoyé un texto à Mars parce qu’il sait qu’il répond toujours, même quand il est au volant, et qu’il a hâte que ses amis le rejoignent. Mais quand les trois meurent lorsque la voiture de Mars, probablement en train de répondre à Carver, s’encastre dans un camion, le monde de l’adolescent s’effondre. Anéanti par la perte de Mars, Eli et Blake, Carver doit aussi affronter la culpabilité qui ne lui laisse aucune seconde de répit et faire face à la colère des proches de ses amis. Le père de Blake, juge, a d’ailleurs l’intention de faire inculper celui qu’il considère comme un meurtrier pour homicide involontaire… Comment survivre à ça ? Et surtout, comment arriver à dire adieux à ces amis qui étaient toute sa vie ?
Jeff Zentner frappe fort avec ce récit qui parle de deuil (et des nombreuses façons d’appréhender la perte de ses proches) d’amitié et de résilience. Dense, le roman vise les lecteurs intermédiaires et avancés.
Oh que j’ai pleuré. Attention, ce livre offre clairement une « lecture kleenex », vous l’aviez deviné avec le résumé, mais il faut dire que l’auteur est particulièrement doué pour mettre en scène des ados auxquels on croit et des humains à multiples facettes qui créent des situations crédibles, intenses, percutantes. Ainsi, avec un thème aussi fort que celui-ci, le roman ne peut qu’être déchirant.
Racontant avec beaucoup de justesse les montagnes russes émotionnelles que traverse Carver, agrémentant le récit du deuil avec des souvenirs du groupe de « Sauce-qui-peut » afin de bien faire comprendre aux lecteurs le lien fort qui les unissait (parties qui contiennent pas mal de blagues de type scatologiques, il faut le savoir), Jeff Zetner fait traverser à son personnage toutes les étapes du deuil, n’ayant pas peur de nommer l’inconcevable.
Oui, c’est parfois lourd, mais l’auteur arrive à ajouter des petits moments d’humour (surtout avec les souvenirs du groupe de copains qui avaient un univers bien à eux) et des étincelles d’espoir, et il guide peu à peu son personnage sur le chemin de l’acceptation, notamment à travers les journées d’adieux que Carver crée pour chacun de ses amis.
C’est touchant, imparfait à l’image du monde qui est raconté, avec des personnages en multiples teintes, qui dévoilent parfois des contradictions, c’est à la fois ridicule par moment et très profond à d’autres, bref c’est un livre qui rappelle la vie, simplement.
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