Même les araignées ont une maman

 
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Sophie a apprécié ce livre

Depuis que son chat est disparu alors qu’un maniaque s’amuse justement à tuer cruellement des animaux domestiques, Thomas ne dort plus : il observe les environs de la fenêtre de sa chambre toute la nuit. C’est ainsi qu’il aperçoit Emma, nouvelle mystérieuse voisine, venir s’assoir sur son terrain, le visage recouvert d’un masque d’opéra chinois, et sembler écouter quelque chose. Entendre quelque chose qui lui est imperceptible à lui. Poussé par la curiosité, il fera la rencontre de l’adolescente télépathe. Ensemble, ils retrouveront le chat de Thomas, oui, mais suivront aussi la piste du tueur en série, un homme dont la rage ne fait qu’amplifier…

Avec ce roman qui allie enquête et fantastique, Alain Gagnol fait entrer ses lecteurs dans l’esprit dérangé d’un tueur en série grâce à la télépathie d’Emma. Sombre, intense, l’intrigue fait aussi une belle part à la psychologie et au besoin d’être entouré, compris. Pour les lecteurs intermédiaires et avancés.

L’avis de Sophie

« Une série de bonnes raisons conduit parfois à une série de mauvaises décisions. »

Rassurez-vous, aucune araignée en vue ! Le titre vient en fait d’une philosophie en lien avec l’appréhension des peurs. La seule toile qu’on trouve entre les pages est donc celle du tueur en série, dont les fils pourraient bien attraper nos deux héros, la tension montant de plus en plus au fil des pages alors qu’Emma prend confiance en ses pouvoirs, mais se met en danger qu’elle est se rapproche trop du tueur…

Il que dire qu’Alain Gagnol sait comment installer rapidement un univers et doser ses effets pour entrainer ses héros dans une spirale de stress. Il l’a fait dans la série Power Club (que j’ai bien aimée) et il le refait ici, mais dans un contexte fort différent, justement plus sombre. J’aime que le tueur en série s’attaque d’abord à des animaux (pas que j’aime les voir souffrir, du tout, mais pour l’escalade que ça propose), la théâtralité de la mise en scène et l’accès à ses pensées via la télépathie d’Emma. Cette caractéristique fait d’ailleurs toute l’originalité du roman… mais n’a pas toujours été bien gérée. En effet, Alain Gagnol a expliqué un peu trop rapidement comment Thomas aide sa nouvelle amie à maitriser sa télépathie. Elle qui a passé 16 ans à essayer de trouver comment la restreindre utilise un ou deux trucs de psy et y arrive ? Voyons. Même si on montre que ce n’est pas magique et qu’il y a progression, c’est trop facile pour que ce soit crédible. Et c’est dommage parce que ça entache la crédibilité du reste, même si la suite est plus nuancée. En effet, on voit les deux personnages évoluer et la relation qui les lie vient atténuer l’horreur du récit sans amoindrir l’aspect thriller bien maitrisé.  

Merci aux éditions Syros pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 27 décembre 2020.

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Même les araignées ont une maman
Alain Gagnol
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