Vampyria tome 1 – La cour des ténèbres

Depuis que le Roi Soleil a décidé de prolonger son règne après sa mort et est devenu le Roi des Ténèbres, la Vampirya domine sur la France et ses royaumes vassaux, obligeant les roturiers à faire don de leur sang pour que s’abreuve la noblesse.

Jeanne est une roturière qui a grandi humblement en province dans une famille aimante… mais cachotière. Quand la garde débarque ainsi chez elle accusant ses parents d’être des rebelles faisant partie de la Fronde, la jeune fille ne comprend rien. Son instinct de survie et un concours de circonstances l’amèneront toutefois à prendre le rôle d’une noble et c’est ainsi qu’elle se retrouvera pupille du Roi à l’école où les plus choyés sont formés avant leur entrée officielle à la cour. Portée par son désir sanglant de vengeance, souhaitant plus que tout mettre à mort le vampire qui a tué toute sa famille et planter un pieu dans le cœur du Roi, Jeanne devra toutefois d’abord survivre aux complots, attaques et représailles internes alors que tous les jeunes nobles jouent des coudes pour entrer le plus rapidement possible à Versailles…

« Je suis en face d’un mort plein de vie. C’est le paradoxe des vampyres, une idée qui pour moi n’était qu’une abstraction jusqu’à présent, mais qui ce soir devient horriblement concrète. La mort vivante, c’est donc ça : cette pétrification totale à laquelle se succèdent des mouvements d’une rapidité surnaturelle ; cette froideur qui semble émaner du corps du passager pour se transférer jusqu’au mien, malgré la couverture qu’il a jetée sur mes épaules ; enfin et surtout, c’est ce silence terrible qu’aucune respiration n’habite. »

Après être allé dans la science-fiction, les contes, le fantastique, Victor Dixen plonge ici dans autre chose, entre l’uchronie, le fantastique et l’horreur avec Vampyria. Prévu pour être le premier d’une longue série (l’auteur a parlé de 12 tomes !), ce premier tome installe un univers complexe peuplé de nombreux personnages. Pour grands lecteurs.

L’avis de Sophie

Une uchronie est une œuvre bâtie autour d’un point de divergence avec l’Histoire. À un moment, la ligne historique prend la tangente, ici en 1715, avec la mort de Louis XIV au terme de son règne… qui ne se produit pas vraiment, le roi se transmutant en vampire. L’action aurait pu démarrer directement, mais Victor Dixen a plutôt fait le pari de commencer son récit alors que l’Ère des Ténèbres est en place depuis 300 ans, et que la Vampyria s’étend un peu partout dans le monde. Il prend par ailleurs un point de vue extérieur, le personnage de roturière de Jeanne (héroïne forte à la répartie vibrante) étant en opposition avec la noblesse, dégouté par les traditions instaurées par les vampires… et par les vampires eux-mêmes.

Auteur caméléon, Victor Dixen explore donc encore une fois un mythe connu en y ajoutant, comme à son habitude, les ingrédients nécessaires à créer un véritable « page turner ». Si on peut lui reprocher le côté caricatural de certains personnages (Alexandre, tombeur, imbu de lui-même, Hélénais, pimbêche superficielle, entre autres), je ne peux nier que l’univers qu’il met en place est fascinant et que j’ai dévoré chaque page de ce roman qui n’hésite pas à jouer dans l’ombre et qui est parsemé de scènes très sombres. Disons qu’on va plus loin que dans Twilight…

C’est donc à suivre !  

Merci à Robert Laffont pour le service de presse !