Depuis plus de cent ans, Gabriel Voltz est un enquêteur au service de l’Ordre de la Sainte-Vehme, une organisation qui traquent les Égarés : loups-garous, goules, vampires et autres créatures extraordinaires. Mais si l’immortel est un excellent agent sur le terrain, il ne respecte pas toutes les règles, surtout depuis qu’il a pris Rose, une orpheline, sous son aile. Et quand il est envoyé dans un petit village du Finistère pour enquêter sur une suite de meurtres, la situation se complique encore davantage…
Ceux qui ne peuvent pas mourir est un récit fantastique bien corsé qui entraine son lecteur au XIXe siècle dans une suite d’aventures complexes où noirceur, mystères et secrets s’entremêlent. Visant un public de lecteurs avancés, écrit dans une langue riche, il s’adresse aux amateurs de frissons !
Ceux qui ne peuvent pas mourir a d’abord été publié sur Wattpad, plateforme de libre écriture qui encourage les auteurs à utiliser le suspens pour donner envie à leurs lecteurs de revenir lire la suite. Et on sent bien cette construction dans ce récit qui met en scène des personnages hauts en couleur, tous aussi têtus les uns que les autres, ce qui ne laisse aucune place à l’ennui. D’ailleurs, la fougue de Rose attire rapidement le regard de l’Ordre de la Saint-Vehme, qui envoie un « superviseur » sur place (que je préfèrerais ne jamais croiser dans la vie)… ce qui ne fait qu’amplifier les problèmes de Gabriel à rester discret et à mener son enquête sur ce qui est semble clairement être une histoire de Bête.
C’est l’ambiance de ce roman qui frappe d’abord, Karine Martins arrivant à créer dès les premières pages un univers peuplé de créatures que l’on connait (loups-garous et compagnie), mais qui se démarque par son ambiance gothique, la dualité de ses personnages, souvent tiraillés entre l’animalité en eux et l’humanité, et les décors, le petit village de Bretagne où se situant l’intrigue étant le lieu parfait pour les commérages, les suspicions et les superstitions, de quoi mettre le feu aux poudres quand la guérisseuse est impliquée dans un des meurtres.
Bref, c’est un livre qui captive, une intrigue bien ficelée qui, malgré certains passages plus prévisibles, offre des surprises. J’aurais toutefois aimé que les personnages masculins soient moins « protecteurs » envers Rose et la guérisseuse. Cette tendance à vouloir tout faire à leur place ou à ne pas croire en leurs capacités énerve. Mais la fin laisse entrevoir que la suite (parce que ce n’est que le premier tome) pourrait être différente. À suivre, donc!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire