Tia Morcese est lieutenant de police au sein de la Brigade de régulation des espèces métahumaines de Paris. Forte, brillante, rusée, son travail n’est pas tant d’empêcher les loups-garous et les vampires de s’entretuer ou encore les fées de vendre de la drogue, mais bien de protéger le Voile qui cache à la population parisienne non magique la réalité qui est la sienne. Mais l’équilibre est précaire et quand les clans se mettent à s’attaquer en force, et à la lumière du jour, rien ne va plus…
Sa jeune soeur Mona essaie quant à elle de passer à travers son adolescence sans trop de problèmes. Mais une rencontre dans une sombre ruelle et le dévoilement d’un complot en lien avec les crimes dont Tia s’occupe (et à cause desquels elle s’arrache justement les cheveux) lui fait prendre des initiatives qui pourraient bien la mettre en danger.
Roman fantastique urbain, Les dossiers du voile met en scène un Paris pour le moins surprenant alors que l’extraordinaire se cache dans les hôpitaux, les ruelles et les bars. Visant les lecteurs intermédiaires et avancés, Adrian Tomas propose une intrigue explosive qui laisse une belle part aux personnages féminins.
Après Engrenages et Sortilèges, dont j’ai beaucoup entendu parler mais que je n’ai jamais lu, Adrien Tomas revient avec ce roman fantastique qui reprend les codes du genre tout en les urbanisant (les fées vendeuses de dragues, les vampires à la tête d’un hôpital, les loups-garous qui retraitent à Fontainebleau juste avant la pleine lune) et réserve de belles surprises, à la fois dans l’action et les retournements de situation, à la fois dans les personnages. Tia et Mona sont toutes les deux intéressantes, mais elles appartiennent en plus à une famille absolument géniale (dont la petite dernière, le bébé, septième fille de la septième fille, est assez puissante, merci).
La dynamique entre les membres du clan Morcese est extraordinaire, très humoristique, et vient contrebalancer le stress de l’enquête. J’ai trouvé ça un peu facile que la mère sorte du décor en début de roman, mais je dois convenir que c’est comme dans les Avengers : les personnages trop forts doivent parfois être occupés ailleurs pour laisser de la place aux plus « faibles », pour qu’il y ait vraiment une intrigue. Ce n’est d’ailleurs pas le seul choix scénaristique un peu drastique, mais je dois avouer que l’ensemble fonctionne très bien et est addictif. Pour ma part, je veux retrouver ces personnages dans une suite parce que, même si les « méchants » sont assez manichéens et que la fin m’a semblé plus faible comparée au reste, j’ai complètement accroché à l’ambiance !
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