Attention, ce livre est le deuxième tome de la série ! Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier : Chroniques post-apocalyptiques d'une enfant sage.
Toujours réfugiée dans sa bibliothèque, Astrid apprivoise peu à peu le fait que le monde ne reviendra pas « comme avant ». Se créant une nouvelle routine, ponctuée des emprunts d’un vieil homme aussi solitaire qu’elle, elle se prépare à l’arrivée prochaine de l’hiver, ce qui n’est pas aisé quand l’électricité ne circule plus.
Après avoir passé les premiers temps dans le camp de vacances où elle se trouvait au moment de l’impact, Kiara, elle, a pris un vélo pour revenir en ville. Espérant retrouver ses parents dans leur appartement, elle puise la force de tracer sa route à travers les Laurentides en s’inspirant de ses héros de mangas préférés. Mais bien peu de gens ont été épargnés et les survivants ne sont pas tous des plus amicaux.
Avec cette suite des Chroniques postapocalyptiques d’une enfant sage, Annie Bacon poursuit dans la même voie, abordant la fin du monde avec douceur et mettant en scène des héroïnes résilientes. Constitué de phrases courtes d’où émerge la poésie, ce roman convient à tous les lecteurs.
Comme tout le monde, je me croisais les doigts en espérant qu’Annie Bacon écrirait une suite aux Chroniques même si elle disait haut et fort que ce ne serait pas le cas. Heureusement, l’arrivée d’une websérie a changé la donne puisqu’il fallait prévoir une saison 2… et ainsi est apparue Kiara !
Alors, c’est à la hauteur ? Tout à fait. Je pense même que j’ai préféré ce livre-ci parce qu’on a une double narration qui dynamise l’ensemble et permet d’obtenir deux visions du « nouveau » réel. Si elle fait référence à l’effervescence, à la violence et aux abus que l’on retrouve habituellement dans ce type de récit, Annie Bacon fait de nouveau le choix de la douceur. Avec Astrid, toujours, antihéroïne parfaite, organisée, qui a décidé de trouver le moyen de survivre seule et qui, ô joie, s’installe parmi les livres pour y arriver, mais aussi avec Kiara, qui, bien que plus dans l’action, semble posséder une grande force intérieure et un calme certain.
L’autrice continue aussi dans la voie de la crédibilité : non, les personnages ne développent pas de super pouvoirs, oui, il y a des moments de profonds découragements (la monitrice du camp de Kiara est particulièrement touchante), des difficultés complexes à surmonter et… d’autres survivants qui empruntent des routes différentes. D’ailleurs, cette fois Astrid découvre une communauté qui semble « saine » et doit faire un nouveau choix : veut-elle rester seule ?
Bref, je suis donc emballée par ce tome qui laisse d’ailleurs présager encore une suite, avec plusieurs questions qui planent au moment de refermer ses pages. Espérons que notre attente sera cette fois plus courte !
Le petit plus ? Astrid continue de se plonger dans les romans (et certains pour adultes) et les documentaires (vous comprendrez pourquoi), mais Kiara, elle, est passionnée de mangas, ce qui permet à l’autrice de faire une foule de références à My Hero Academia. Génial !
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