Izzie Nobody

Izzie est une adolescente brillante qui a eu une bourse pour fréquenter un riche lycée de sa ville. Mais elle détonne avec ses vêtements sans marque, ses baskets usées, et son absence de relations. C’est ainsi qu’elle est vite cataloguée Nobody, ignorée par le groupe, sauf quand elle se ramasse une mauvaise note et devient alors une occasion de rire. Il y a seulement Gustave qui semble s’intéresser à elle, lui qui est lui-même un peu mis à part. Quand un soir elle cherche à lui apporter ses cours, elle découvre qu’ils ont peut-être plus en commun que ce qu’elle croyait.

Publié dans la collection Échos des éditions Gulf stream, qui aborde entre autres des problématiques sociales, ce roman parle de classes sociales, d’acceptation par le groupe, mais aussi de famille. De celle qui est la nôtre et qui peut être amenée à se modifier, de celle qu’on se crée. Pour tous les lecteurs.

L’avis de Sophie

Anne Loyer est une autrice française réputée pour la finesse de la psychologie de ses personnages et sa propension à mettre en scène des adolescents un peu abimés par la vie. Elle ne déroge pas à ses habitudes ici, même si ce qui m’a semblé le plus intéressant c’est l’entière galerie de personnages et leurs multiples facettes. De la fille populaire qui a ses propres ennuis à la maison à la Mouette, une sans-abri au grand coeur, en passant par une mère qui veut beaucoup et parfois trop, un père silencieux, un Gustave plus effacé, mais intéressé, l’autrice a placé dans son roman plusieurs personnages qui servent de pivot au récit et font en sorte qu’Izzie est amenée à se questionner et, surtout, à réapprendre à vivre vraiment. Son existence a en effet été mise sur pause en quelque sorte suite à un accident.

C’est un excellent roman d’Anne Loyer, moins pointu il me semble que Car Boy ou La fille sur le toit, qui abordaient des thématiques plus particulières. Sa Izzy est super accessible, même si on la sent refermée sur elle-même pour faire face à la vie. On s’y attache rapidement et on découvre ses aventures avec plaisir.

Merci aux éditions Gulf stream pour le service de presse !