Mécanismes fatals

Quand son oncle l’invite à venir inaugurer avec sa bande son parc d’attractions nouveau genre, François voit une occasion de se rapprocher de ses amis, et particulièrement de celle qui fait battre son cœur. Sur place, tout est automatisé et créé dans le but de susciter des sensations fortes… et pas que grâce aux manèges. Décors horrifiques, musique angoissante, détails qui clochent, tout a été pensé pour mettre les visiteurs sur leurs gardes. Mais quand l’un d’entre eux meurt, il n’est plus question de jeu, mais bien de survie. Et le timide François devient tout à coup suspect…

Paru dans la série eXtrême de la collection Frissons, ce roman d’Olivier Descamps entraine ses personnages dans une suite de tableaux rappelant de nombreux films d’horreur. Violent, il s’adresse aux lecteurs avisés.

L’avis de Sophie

Après Art sauvage, Olivier Descamps récidive avec une intrigue qui vise les lecteurs assez âgés, délaissant cette fois les classiques littéraires pour les films d’horreur, de nombreuses scènes faisant y référence. Le début est mystérieux, accrocheur, alors qu’on rencontre François, mais aussi un personnage dont les motivations sont tenues secrètes, mais qui laisse comprendre que la suite sera riche en émotions. Puis, on rencontre le groupe (et les multiples personnages que j’ai mis un moment à distinguer les uns des autres) ainsi que les premiers décors du parc. Pendant qu’il installe le décor, l’auteur prend aussi le soin de placer les dynamiques interpersonnelles et de faire ressortir certains caractères, si bien qu’au moment où l’action se déclenche, on peut mieux comprendre les réactions de chacun.

Et cette action ? Une fois qu’elle débute, elle ne s’arrête plus, Olivier Descamps ayant imaginé une suite d’attractions bien décidées à éliminer leurs participants. Ça aurait pu être un poil plus descriptif pour permettre aux lecteurs de vraiment s’immerger dans le récit et il faut mettre de côté le réalisme (un tel parc a bien peu de chance d’exister avec toute la technologie derrière et la faible rentabilité), mais si on accepte de simplement se laisser porter par l’histoire, on y trouve beaucoup de plaisir, notamment dans les références à différentes œuvres cinématographiques ! 

Merci aux éditions Héritage pour le service de presse !