Attention, ce livre est le deuxième du dyptique. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier : Les cristaux d’Orléans.
Revenue de l’ile d’Orléans avec les cristaux tant convoités, Lucy doit s’atteler aux derniers préparatifs en vue de l’arrivée du Prince Fushimi Hiroyasu… et du vol de sa couronne. Celle qui se dit froide et calculatrice doit toutefois se dépêtrer avec des sentiments depuis que l’enlèvement de Marguerite par l’horrible Scheider a révélé son attachement pour la fillette. Le retour inattendu de Casimir n’a rien pour arranger les choses et la virée sur l’ile a laissé des traces, Marie-Josèphe et David étant mal en point. Ce vol semble être l’unique porte de sortie de Lucy, mais encore faut-il que tous soient capables de réaliser des miracles dans un Québec où les hommes-corbeaux sont en chasse…
Deuxième et dernier tome, Le vol de la couronne clôture avec panache cette histoire où s’entremêlent histoire, suspens et magie, le tout en laissant aussi, et encore plus dans ce livre-ci, une large place aux émotions. Pour les lecteurs intermédiaires et avancés !
Oh que les cristaux d’Orléans étaient loin dans ma tête au début de ce tome et sachez qu’on ne nous fait pas de cadeau : aucun rappel, on retourne directement là où l’autrice nous avait laissés et c’est au lecteur de trouver ses repères. Heureusement, les éléments clés reviennent rapidement en tête alors que l’action débute sur les chapeaux de roue.
J’aime beaucoup l’univers dans lequel se situe cette intrigue, avec un côté historique bien présent (l’autrice prend d’ailleurs le temps de faire le parallèle entre la fiction et la réalité à la fin du roman), mais aussi une dose de surnaturel qui donne un aspect inquiétant à l’ensemble (et les hommes corbeaux ne sont pas les seuls éléments particuliers, vous verrez). Il ne se passe pas tant de choses que ça au fil de ces 408 pages étant donné que l’intrigue tourne vraiment autour des préparatifs puis du vol de la couronne, mais le rythme reste rapide même si j’ai eu l’impression qu’on laissait plus de place aux sentiments ici. Le stress pour Marguerite et l’empathie pour les orphelins, oui, mais le quatuor principal forme aussi au final deux couples (Lucy ne serait pas d’accord, mais j’ose) et l’évolution des sentiments des différents protagonistes est bien décrite au fil des pages. Encore une fois, j’ai eu de la difficulté à croire à ce que Lucy dit qu’elle est, alors qu’on la sentait empathique dès le départ, mais son chemin est intéressant et la fin, juste parfaite.
En bref ? Ça ne bat pas Le programme dans mon cœur, mais c’est de nouveau un roman fluide et captivant, une autre preuve que Sandra Dussault est une incontournable dans le paysage de la littérature ado québécoise !
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