Réputée pour être dure de caractère, Lucy Wolvérène a beau « appartenir » à Monsieur Toussaint, le propriétaire de l’hôtel où elle loge, et lui remettre une partie de ses gains, elle mène sa vie comme elle l’entend. Et quand l’homme lui suggère de profiter de la venue d’un prince japonais pour faire les poches des touristes, elle trouve qu’il voit un peu trop petit. Elle est donc sensible au plan du mystérieux détective privé Schneider qui lui propose plutôt de voler rien de moins que la couronne que le prince transporte avec lui par superstition. Avec autant d’argent, elle pourrait acheter sa liberté et celle de ses coéquipiers d’infortune. Toutefois, quand Lucy doit se rendre sur l’ile d’Orléans, véritable forteresse abritant les pires criminels, pour mettre la main sur un ingrédient essentiel à son plan, elle s’aperçoit que ce qui se joue dans ce Québec des années 1900 où rôdent d’étranges hommes-corbeaux est vraiment plus complexe que tout ce qu’elle avait pu imaginer…
Lucy Wolvérène est un récit qui mélange historique, aventure et fantastique dans une intrigue relevée mettant en scène une héroïne forte qui sait s’entourer. Pour les lecteurs intermédiaires et avancés.
Oh lala, j’avais hâte de lire ce livre ! Il faut dire que Sandra Dussault a signé La cache et Le programme, deux romans qui font partie de mes préférés au Québec. Alors j’attendais avec impatience celui-ci ! Il a toutefois fallu un moment afin que je me fasse à l’univers parce qu’on est ici dans quelque chose qui est moins accessible au premier abord : d’abord l’époque est éloignée de celle du lecteur, ensuite le personnage principal, Lucy, est assez froide dans les premières pages (du moins l’autrice essaie de nous le faire croire) et il faut l’apprivoiser, puis il y a l’impression étrange du contexte, amplifiée par la présence des hommes-corbeaux qui n’est pas expliquée. Sommes-nous dans un récit historique ? Quelque chose de réaliste ? Ou dans l’imaginaire ?
Sandra Dussault distribue toutefois bien ses cartes. Dès le départ, on est attirée par cette héroïne qui a tout un caractère et sait se faire respecter, joue les dures, mais ne peut s’empêcher de prendre soin des autres. On comprend aussi qu’elle n’a pas eu une vie facile, doit travailler fort pour tirer son épingle du jeu et a su s’entourer des meilleurs pour commettre les vols qui lui rapportent de quoi payer son « propriétaire » et économiser. Puis il y a cette arrivée annoncée d’un prince japonais, l’apparition d’un détective privé mystérieux qui confie une mission à Lucie et le plan qui se dessine dans sa tête.
« Elle savait que son plan leur semblerait bancal au début. Elle avait aussi conscience que ça exigerait beaucoup de travail de la part de son équipe, mais elle avait la conviction que toute cette opération en vaudrait largement la peine. »
Les intrigues s’entremêlent et plusieurs scènes d’action se suivent alors que les premières étapes du plan se mettent en place. Pourtant, plus on avance dans le livre et plus on se demande ce qui va arriver… et comment on verra la conclusion en si peu de pages (scoop : c’est écrit tome 1 sur la couverture). Bref, la fin est un peu frustrante, d’autant que les dernières révélations en lien avec les hommes-corbeaux sont juste assez effrayantes. Est-ce le genre de livre que je vous conseillerais de lire seulement une fois la suite parue ? Pas nécessairement… mais à votre place je me procurerais tout de suite le deuxième : Le vol de la couronne !
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Un personnage bien campé, des rebondissements bien orchestrés. Les descriptions nous permettent de ressentir la noirceur de cette époque. Mon seul bémol... attendre le 2e tome pour connaitre la suite.