La ville de Nottingham est contrôlée par Guy Gisborne, un homme d’affaires puissant et corrompu. Quand celui-ci débarque avec ses hommes de main, accusant le père de Robin de vol et de recel, le jeune adolescent tente de prendre sa défense avec son frère. Et c’est ainsi que Robin, hacker aussi doué avec un arc que derrière un écran, cloue au sol son agresseur en lui envoyant une flèche… dans les couilles.
Fuyant la scène, Robin et son frère savent qu’ils ne sont pas mieux que mort si les sbires de Gisborne leur mettent la main au collet. C’est ainsi qu’ils se réfugient dans la forêt de Sherwood, où ils font la connaissance des hors-la-loi qui s’y sont installés. Mais la shérif est bien déterminée à les retrouver et à les donner en pâture à son ami…
Amenant mythe de Robin des Bois dans un contexte contemporain, Robert Muchamore parle de corruption, de famille, de survie et de manipulation dans une intrigue survitaminée qui s’adresse à un lectorat intermédiaire.
Robert Muchamore a une aura d’efficacité en littérature jeunesse grâce à Cherub et aux Henderson Boys, des histoires d’ados agents secrets, dans le monde actuel ou à différentes époques. Mais si Rock war semble avoir été un succès, j’étais restée sur ma faim avec Killer T. et cette fois c’est une vraie déception.
Tout n’est pas mauvais, bien sûr. L’auteur a le sens du rythme et du spectacle, le début du roman est d’ailleurs particulièrement accrocheur. Il y a bien sûr des moments intéressants, des personnages qui sortent du cadre habituel notamment dans la forêt de Sherwood avec les hors-la-loi qui vivent en communauté dans l’ancien centre commercial et la meilleure amie que s’y fait Robin et qui a deux mères J’ai aussi eu beaucoup de plaisir à voir comment l’auteure reprend les figures connues de Robin des Bois et en parsème le récit.
Toutefois, le récit est très (trop) souvent cliché, les ficelles sont énormes, c’est parfois difficile à croire (surtout quand on rencontre la shérif) et l’auteur appuie sur certains éléments sans que ce soit nécessaire, comme s’il prenait son lecteur par la main. Oui, les scènes d’action sont maitrisées, mais quand l’histoire ne tient pas… ce n’est pas suffisant ! J’ai donc passé mon temps à osciller entre le plaisir de la découverte et la frustration d’un récit qui n’est pas à la hauteur de ce qu’on annonçait. Dommage !
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