Grande évasion (La)

L’aventure commence quand Bonnie trouve le mot laissé par sa mère avec son téléphone et sa carte bleue sur la table de la cuisine. « Je pars. » L’adolescente est en panique, persuadée que sa mère vient de les abandonner, son père, son petit frère et elle et qu’il n’y a qu’elle pour arriver à la retenir. C’est ainsi qu’elle profite du fait que son paternel travaille comme un fou pour braver le confinement et le couvre-feu et se lancer sur les traces de sa mère. Mais pour que son plan fonctionne, il faut qu’elle en parle à ses deux meilleurs amis, Malo l’hypocondriaque et Jason l’éternel fauteur de troubles. Et quand ces derniers décident que le projet ne peut se faire qu’avec eux et en compagnie de Melting-Pot, le chien de Bonnie, l’aventure se corse…

Autrice éclectique qui se distingue par ses dialogues punchés et son sens du rythme, Marine Carteron propose cette fois un roadtrip aquatique qui s’ancre dans la réalité du confinement et parle de famille et d’amitié. Pour un lectorat intermédiaire et avancé !

L’avis de Sophie

Là où on ne l’attend pas. Voilà où va Marine Carteron, se lançant dans des genres différents, entrainant ses lecteurs comme ses personnages dans des univers uniques et toujours fascinants. Cette fois, l’intrigue s’ancre dans la réalité, avec des adolescents crédibles, des péripéties plausibles (quoique surprenantes et souvent amusantes) et, surtout, un contexte de confinement qui est encore frais en mémoire.

L’aventure est rapidement lancée et ne souffre d’aucun temps mort alors que les rebondissements s’enchainent et que chaque membre du quatuor participe à créer… des mésaventures (qui s’alignent gaiment au fil des pages). On ne s’ennuie donc absolument pas ! En fait, on rit, on lève les yeux au ciel par moment et on attend avec impatience la scène promise dès le départ, alors que l’autrice nous indique tout de suite que ces personnages seront bientôt coincés dans une van lancée à toute vitesse… sans freins. Si je râle souvent contre les auteurs qui s’acharnent à nous dire que le meilleur s’en vient, j’avoue qu’ici ma curiosité était piquée et a fait en sorte que j’ai dévoré le livre rapidement, ne serait-ce que pour découvrir ce qui allait se passer. Et si cette partie ne m’a pas déçue, c’est surtout la fin que je salue ici. Impossible d’en dire plus sans divulgâcher, mais Marine Carteron a particulièrement bien joué et que la surprise est finement trouvée.

Une lecture divertissement qui ne se prend pas au sérieux et qu’on termine avec un sourire aux lèvres (et cette impression qu’il vaut quand même mieux réfléchir un petit peu plus avant de se lancer dans ce genre de grands projets…) !

Merci aux éditions Rouergue pour le service de presse !