Fil et Flo en filature

 
  • Sophie a apprécié ce livre
     
  • Partager ce billet
     
  • Fiche technique
Sophie a apprécié ce livre

Depuis qu’ils ont découvert l’artiste Emily Carr, Fil et Flo ont développé une obsession pour elle. Et comme leurs parents ont refusé de les amener à Vancouver durant les vacances, ils sont déterminés à amasser les sous nécessaires pour s’y rendre seul.s. Profiter de l’été pour quêter sur un coin de rue leur semble être le moyen parfait d’arriver à leurs fins. Seulement, ils doivent trouver un espace achalandé et celle qui occupe l’endroit qu’ils voudraient les accueille vertement. Elle a toutefois quelque chose qui attire leur curiosité. Déterminés à découvrir ce qui se cache sous la perruque de la vieille femme, ils la suivent… et pourraient bien être surpris.

Avec Fil et Flo en filature, Christine Bonenfant parle d’amitié, de famille et de pauvreté, mais aussi de résilience et de bienveillance dans un récit centré sur la psychologie des personnages. Pour tous les lecteur.trice.s.

L’avis de Sophie

J’ai un avis mitigé sur ce roman (comme sur la couverture, d’ailleurs…). C’est un livre entre deux eaux ; publié en jeunesse, tout en étant très adulte, dans le regard sur la vie, dans les expressions, dans le rapport parfois daté aux réseaux sociaux (Facebook n’est plus vraiment une référence pour les jeunes de cet âge). Il y a aussi une certaine lenteur dans le texte, plus souvent associée à la littérature adulte, et les parents sont très présents, très protecteurs, ce qui m’a fait douter de l’âge des personnages principaux. Enfants ? Ados ? Tant leur projet de partir pour Vancouver juste à deux me donnait l’impression qu’ils sont ados, tant les parents et l’utilisation du mot « institutrice » par exemple venaient suggérer plutôt la fin du primaire. Bref, tout ce contexte extérieur m’a paru un peu flou et moins crédible. Toutefois, Charlotte, la femme que Fil et Flo rencontrent et qu’ils suivent pour en découvrir les mystères est, elle, très réussie.

Point central et point de départ du roman, comme l’explique l’autrice à la fin, le personnage de Charlotte est le joyau de ce récit. D’abord rêche, brique, quasi sauvage, on la voit évoluer au fil du livre et révéler son passé, les traces qui la rendent bourrue. Elle permet aux lecteur.trice.s. de comprendre les ravages que peuvent créer certaines relations et de déceler la fragilité qui se cache parfois derrière la façade des gens qui sont durs au premier abord. Le genre de personnage qui donne envie de s’intéresser à ceux qui ont eu moins de chance dans la vie et qu’on croise sur la rue.

Le petit plus ? Trois éléments apportent aussi de la couleur au récit : l’origine italienne de Fillipo et les expressions qui en découlent, l’accent anglais de Peter, voisin de Charlotte, qui a résonné dans ma tête tout au long de la lecture et les multiples références à Emily Carr. Je vous avertis, il est dur de finir ce livre sans avoir envie de découvrir son oeuvre !  

Merci à Soulières éditeur pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 17 décembre 2021.

Vous avez aimé le billet ? Procurez-vous le livre…

Fil et Flo en filature
Christine Bonenfant
sur leslibraires.ca.

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par...

Trois larrons (Les)
Trois larrons (Les)
Vous avez trouvé une faute ? Oui, j'en laisse parfois passer. N'hésitez pas à me la signaler à sophiefaitparfoisdesfautes@sophielit.ca et je la corrigerai ! Merci et bonne lecture ! :-)

Ajoutez votre voix à la conversation

Nouveau commentaire

(ne sera pas affiché)
Votre commentaire :

Ce site aime la langue française, merci de ne pas trop la maltraiter dans votre commentaire.
ANTI-SPAM : Combien font 2-1, écrit en lettres ?
Réponse : (indice : entrez un chiffre inférieur à deux)
• • • •
Fil et Flo en filature
Christine Bonenfant