Promise

Dans la société où vit Cassia, les Officiels décident de tout. De ce qu’elle mange, du travail qu’elle fait, de qui elle aime et de quand elle mourra. Tout comme les autres habitants de son quartier, Cassia se plie à ces règles pour le bien de tous et, à la veille de son banquet de Couplage, cérémonie durant laquelle on lui annoncera qui sera son Promis, la jeune fille est fébrile. Pourtant, si tout semble se passer normalement, un grain de sable se glisse dans l’engrenage et Cassia se retrouvera bientôt à devoir choisir entre la sécurité de l’avenir tout tracé avec son Promis officiel ou le danger de suivre ses pulsions en remettant en question les choix de la Société…

Le récit de cette dystopie a un rythme assez lent, l’intrigue se basant sur le quotidien de Cassie et de son entourage plutôt que sur des événements extraordinaires. L’auteur aborde la question du libre arbitre à travers cette Société manipulatrice jusque dans les moindres détails et, si l’amour a aussi une grande place, c’est cette impression de besoin de liberté qui ressort du roman. Malgré la longueur du texte, la mise en page aérée et les chapitres assez courts le rendent accessible à des lecteurs intermédiaires.

Mon avis

J’ai été attirée par la couverture d’abord. Puis, j’ai eu une impression de déjà vu, avec cette Société hypercontrôlante et le Couplage qui m’ont rappelé Terrienne et Delirium. En même temps, l’histoire est racontée d’une façon plus posée, sans éclats et explosions, à travers les yeux d’une héroïne assez sage qui découvre peu à peu la facette tordue de ceux qui disent agir pour son bien. L’auteure ne renouvelle pas le genre et sa description du monde qu’elle crée m’a semblé parfois un peu courte, comme si elle n’en explorait pas toutes les possibilités, mais j’ai quand même accroché.

En fait, c’est l’écriture que j’ai aimé et, surtout, qu’encore une fois la poésie soit vue comme un outil de rébellion. À vrai dire, on montre ici que les mots peuvent être dangereux par toutes les émotions qu’ils transportent. D’ailleurs, dans l’univers que crée Ally Condie, les humains ne savent plus écrire et ne peuvent que taper les mots sur des machines, perdant ainsi toute liberté, ce qui montre toute la valeur de l’écriture cursive. Je dois dire qu’en tant qu’enseignante de français, je me sens interpelée! Lirai-je la suite? À voir!

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par les deux autres titres mentionnés dans ce billet, soit Delirium et Terrienne.