Romy est la fille du boucher de la ville. Julius, lui, a grandi dans une famille végane, militante. Les deux se rencontrent dans un cours de théâtre, hors des codes habituels, et tombent amoureux presque au premier regard, leur relation se développant alors qu’ils préparent la pièce. Elle jouera Juliette et lui, Roméo. Mais un soir de manifestation, tout bascule. Devant la vitrine de la boucherie où se trouve Romy, Julius enlève la tête de son costume d’animal tué. Leurs regards se croisent. L’amour peut-il survivre à une telle différence ?
Utilisant tous les codes de la comédie romantique, et avec l’oeuvre de Shakespeare en toile de fond, Coline Pierré et Marine Carteron parlent de véganisme, de préjugés, de tolérance et d’amour (bien sûr) dans ce roman rempli de finesse et d’humour. Pour un lectorat intermédiaire et avancé.
Oh que ce billet a fait du chemin avant de se rendre jusqu’à vous, sachez-le ! Tout d’abord, j’ai mis une éternité à lire ce livre qui m’a tenté dès sa sortie, mais que je n’ai pas eu en mains avant longtemps. Puis, j’ai tout simplement oublié de prendre le temps d’écrire suite à ma lecture et ce n’est que maintenant, quelques mois plus tard, que je réalise que c’est le moment idéal pour en parler : février !!! (En en plus, j’ai remis la main sur mes notes de lecture, miracle !)
Alors, j’’avais vraiment hâte de découvrir ce roman parce que j’ai une grande admiration pour la plume de ces deux autrices et que je savais déjà que leur rencontre ne pouvait qu’être géniale. Et je n’ai pas été déçue. Colline Pierré et Marine Carteron revisitent l’histoire de Roméo et Juliette (tout en faisant une belle part au texte d’origine via le contexte de la pièce de théâtre que jouent Romy et Julius) avec humour, modernité et… conscience écologique ! Pour suivre Colline Pierré sur les réseaux sociaux, je sais qu’elle est végane, hyper conscientisée et impliquée, et c’est vraiment intéressant de voir comment cette dynamique est amenée dans le roman via le personnage de Julius, tout en étant confrontée à l’opposé grâce à la famille de Romy. On aurait pu tomber dans les clichés, sentir que l’un des clans fait partie des « bons » et l’autre des « méchants », mais on assiste plutôt, à une confrontation nuancée de deux pensées différentes (et irréconciliables?). Au fil de leur récit, les deux autrices détricotent patiemment les stéréotypes, explorent l’idée de la tolérance et de l’ouverture et, surtout, parlent des réalités différentes sans jugement. C’est brillant !
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