Naïa en veut à ses parents de l’obliger à rater sa compétition d’haltérophilie pour aller passer quelques semaines dans le fond de la mer, testant avec eux et Noé, son petit frère, leur nouvelle invention, qui permettra à son terme à des entreprises de mieux gérer l’exploitation des fonds marins. Mais dès leur arrivée dans les profondeurs, une découverte inattendue change complètement leurs plans : une cité fabuleuse, protégée de l’eau. Décidée à l’explorer, la famille est toutefois séparée lors d’une attaque de créatures malfaisantes et chacun doit lutter pour sa survie…
Paru dans la nouvelle collection Sirius des éditions Héritage, qui propose des récits d’aventures enlevants, le roman Les mystères de l’Atlantide se distingue par le nombre et le rythme de ses péripéties. Parlant du mythe de l’Atlantide et faisant un lien avec des objets magiques liés aux dieux grecs à travers son histoire, Olivier Descamps s’adresse à un lectorat intermédiaire.
Les romans d’aventures purs sont plus fréquents dans la littérature jeunesse qui vise les plus jeunes que dans celle qui s’adresse aux adolescents. C’est pourtant un style accrocheur… qui sied bien à Olivier Descamps. L’auteur a commencé sa carrière avec des romans plus denses, plus complexes (et parfois un peu plus fouillis aussi), mais il a depuis gagné en fluidité et en maitrise du dosage.
Si on sent toujours à travers ses récits qu’il a envie de partager ses connaissances et des concepts qui lui tiennent à coeur (ici avec le mythe de l’Atlantide, les dieux grecs et tout le rapport aux croyances et à ce que ça peut nous amener à faire), ce qui rend ses oeuvres riches à plusieurs niveaux, il s’éparpille moins dans toutes les directions et se révèle plus clair.
On est aussi dans Les mystères de l’Atlantide face à une intrigue qui laisse peu de temps morts. Le début m’a d’ailleurs un peu fait penser à de l’horreur, alors que les personnages sont placés en position de vulnérabilité dans le « coquillage » qui leur sert de maison puis dans la Pieuvre, un moyen d’exploration encore plus petit, et qu’ils subissent l’attaque de mystérieux monstres marins. L’auteur ne s’attarde toutefois pas à la peur et plonge plutôt dans l’action, séparant Naïa et Noé et racontant leurs péripéties en alternance, ce qui permet de créer une dynamique efficace. Chacun de leurs côtés, les personnages doivent utiliser leurs habiletés pour comprendre l’univers dans lequel ils sont débarqués et trouver un moyen de s’en sortir, le tout avec de beaux clins d’œil à différents éléments plantés dans l’introduction.
En bref ? Un roman réussi à conseiller aux amateur.trice.s d’aventures qui décoiffent et à celleux qui aiment les références historiques !
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