Fais comme un rat

Fils de militaire et d’une athlète de haut niveau, Loïc a toujours eu un talent fou en sport. Il choisit toutefois le hockey… et est victime au cours d’un match d’une double commotion cérébrale qui l’envoie dans le coma.

À son réveil, sa vie a changé. Le sport n’est plus une option sa nouvelle école, en ruines, est dédiée à une clientèle ayant un parcours atypique et pas du tout rassurante. Il y a des signaux étranges tapés contre un mur, des élèves aux habits pour le moins surprenants et des bagarres à la machette qui éclatent sans avertissement. C’est toutefois sa curiosité pour ce qui se passe à la cave qui le perdra. Et sa seule façon de survivre sera d’oublier ses réflexes humains…

Continuant dans la voie des romans éclectiques et surprenants, François Gravel nous offre une courte plaquette remplie de rebondissements (et de personnages) qui nous entraine à la rencontre de l’univers des rats. Intense, violent par moment et complexe dans la finale, il vise un lectorat avisé.

L’avis de Sophie

Encore une fois, François Gravel nous surprend et nous entraine « ailleurs » même s’il continue d’explorer des thèmes qui lui sont chers. Comme dans Neuro, plaquette atypique s’il en est une, il aborde la question du cerveau, de ses stratégies et de ses méandres à travers un récit original. Comme dans Comment je suis devenu cannibale, où il se questionnait sur la création, il offre une histoire à double niveau (même si on ne comprend le deuxième que dans la dernière partie).

Il est d’ailleurs difficile de parler du contenu de ce roman sans en dévoiler les surprises, mais il y a tout un passage où Loïc devient un rat et il est vraiment intéressant de voir comment François Gravel nous invite à nous glisser dans cet univers où les perceptions et leur importance changent (alors que l’odorat prend la place des yeux, par exemple) et où les batailles sont sans pitié. La dernière partie rattache quant à elle tous les fils... de façon pour le moins inusitée.

Fais comme un rat donc est une œuvre atypique, originale, qui aurait cependant peut-être pu être allongée un peu avec les différentes étapes davantage approfondies (tout va très vite ici). Néanmoins, le roman reste efficace dans sa forme courte, se concentrant sur l’essentiel. À découvrir !  

Merci aux éditions Québec Amérique pour le service de presse !