Alors que les travaux dans l’hôtel forcent Cecilia à aménager dans une nouvelle chambre, d’étranges clients font leur apparition, dont l’un qui trimballe un journal datant d’un an, au moment de la disparition de la mère de Cecilia, mais aussi d’un célèbre vol. Qu’est-ce que cela signifie ? Aussitôt intrigués, le quatuor de CLUE, les amis Cecilia, Leo et Uriel ainsi que le chien Egon, cherchent à comprendre ce qui se trame… et découvrent bientôt que cela pourrait être en lien avec un homme fraichement échappé de prison et une carte cachée dans la chambre 118…
La collection CLUE vise un lectorat de 10 ans et + en leur offrant ce qui se veut être une « version jeunesse » des polars norvégiens. Pour toustes.
Alors, je dois le dire tout de suite, je n’avais pas compris qu’il y avait un ordre à respecter dans la série, croyant que tous les tomes pouvant se lire indépendamment, donc mon avis de lecture a été entaché de mon impression d’incompréhension parfois, quand certains éléments font clairement référence à une enquête précédente (que je n’avais pas lue). Il me semble que la notion de « tomes 1 et 2 » aurait pu être plus facile à identifier parce que sinon, il nous manque en effet des informations pour bien comprendre tout le sous-texte du récit.
Cela mis à part, j’ai commencé ce livre en me demandant s’il ne pourrait pas plaire à des adolescent.e.s malgré un public annoncé plus jeune, à un lectorat moins habile ou qui aime moins la lecture et je dois dire que je n’en suis pas certaine. Oui, les personnages ont 12, 13 ans, mais on reste vraiment dans un univers plus près de l’enfance et, si l’intrigue dévoile plusieurs couches intéressantes, le sentiment d’angoisse, de peur réelle, associée au moment fort du récit, n’est pas particulièrement exploité. Tout semble finalement se résoudre assez facilement même si deux points méritent mention. D’abord, si cette enquête tourne autour d’un vol et de la disparition plus précise d’une précieuse horloge, on sent que le mystère autour de la mère de Cecilia, lui, restera en filigranes dans plusieurs récits et constitue un fil rouge intéressant. Ensuite, chaque tome de la série CLUE explore aussi un concept philosophique. Ici, c’est la notion du temps avec, oui, toujours le vol de l’horloge, mais aussi plusieurs attentions et références en cours d’histoire. Le petit ajout de texte à propos de ce concept philosophique à la fin du roman peut sembler étrange en fin de récit pour celleux qui n’avaient pas connaissance de cette idée (comme moi lors de ma lecture), mais quand on sait, ça ajoute un plus et c’est une belle façon d’initier une discussion sur le sujet !
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