Après que sa soeur ainée soit morte après avoir sauté du toit, Malo a fait une fugue psychogène, son cerveau étant incapable de gérer le traumatisme. Après deux mois en maison de repos, il revient à la vie normale. Mais rien n’est normal. Sa mère est devenue obsédée par le ménage et ne sort plus de la maison. Sa soeur suit des cours à distance et répète sans arrêt les mêmes gestes, les mêmes mots. Son père, jadis toujours absent, s’est aussi mis au télétravail. Et la maison… La maison ne laisse plus Malo sortir. Sauf la nuit, quand il dort, et que les murs le poussent sur le toit.
Roman d’horreur qui mise sur une montée de l’angoisse et donne le point de vue de Malo, mais aussi de la soeur de son amie Alice, lancée sur la piste de la maison, Possession s’adresse à un public avisé et convient à un lectorat intermédiaire.
Bien que son personnage principal ait dix ans et que ses réactions aient parfois une petite connotation enfantine, ce roman vise clairement un public qui n’a pas froid aux yeux, Moka utilisant tous ses talents pour faire monter l’angoisse alors que la maison se retourne contre ses habitants et que le danger augmente.
Toutes les maisons ont leur propre histoire, oui, mais celle du 24 rue du Tour d’Abandon est particulière, comme nous le découvrons au fil du roman, alors que les attaques s’enchainent de l’intérieur et que Chacha, aidée d’un historien, met à jour les horreurs qui s’y sont déjà passées. C’est un récit efficace, qui vise un lectorat quand même intermédiaire parce que le rythme est parfois plus lent, mais plusieurs scènes font vraiment frissonner et la montée dramatique est bien dosée, nous menant vers une finale ouverte qui n’apporte pas de réponse positive, sachez-le.
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