La cage

1763. Condamnée pour le meurtre de son mari, un homme violent, Marie-Josephte Corriveau est pendue, puis son corps est exposé dans une cage de fer, à la merci du temps.

1851. Pour faire plaisir à son petit frère, qui est dans un état lamentable depuis la mort de leurs parents, Eugénie accepte de se rendre au musée où est exposée la cage de la Corriveau. Mais comme d’autres femmes avant elles, elle a des visions lors de sa visite. Et quand elle découvre que celles qui l’ont précédée ont succombé à des pulsions meurtrières étranges, elle se met à avoir peur pour son jeune frère… 


Basée sur la célèbre cage de fer qui a servi à exposer le corps de la Corriveau, cette histoire se veut un thriller et propose une ambiance angoissante. Pour un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

Oh je suis mitigée. Je ne suis pas la plus grande fan des romans historiques, je l’avoue, mais avec une bonne dose de suspens et une touche de fantastique comme ici, ça a tout pour me plaire. Et pourtant…

Pourtant autant le départ est intéressant, avec cette plongée dans les terribles croyances qui ont mené à des morts et des dérives puis la présentation des personnages, le lien fort en eux et la visite pour le moins déstabilisante, autant j’ai décroché par moment parce que l’héroïne n’est pas toujours constante, notamment dans ses relations. En fait, Hervé Gagnon profite du récit pour montrer les iniquités de l’époque entre les hommes et les femmes. Par exemple, le policier qui enquête sur ce qui se produit (et qui craque vraiment pour Eugénie) a des réflexions très « de son époque » sur la place que devrait tenir Eugénie, ce qui exaspère cette …dernière un moment. Parce qu’ensuite elle semble avoir tout oublié et tombe amoureuse. Quoi ? C’est rapide, incohérent, et ça enlève de la crédibilité à l’ensemble, ce qui est dommage parce que la montée dramatique, les visions d’Eugénie et l’ambiance « horrifique » fonctionnent très bien.

Par ailleurs, la finale est vraiment surprenante, un plus pour certains, mais j’aurais aimé qu’elle soit plus arrimée au reste. Je n’irai pas plus loin dans les détails pour ne pas divulgâcher, mais disons que je suis revenue en arrière pour m’assurer que ça collait tant ça semble étrange. Bref, je n’ai pas été convaincue même si l’effort est louable et que ce genre de roman est vraiment en demande !  

Merci à Hugo et cie pour le service de presse !