Des voisins trop secrets

Fille ultra populaire, Lorraine n’est pas habituée à faire rire d’elle à l’école. C’est pourtant ce qui se produit quand elle annonce qu’elle a entendu des cris dans la maison vide située à côté de la sienne. En vérité, le solitaire Tom est le seul qui semble la croire. C’est donc avec lui qu’elle ira explorer la demeure… Après tout, c’est l’occasion rêvée de montrer aux autres qu’ils ont eu tort de rire d’elle, non ?

Publié dans la collection Flash Fiction, à destination d’un lectorat dys, ce roman mélange suspens et psychologie et nous entraine dans les années 80. Pour tous et toutes.

L’avis de Sophie

Petite déception ici (et ça a tout à voir avec la gestion des attentes dont je vous parlerai demain). D’abord parce que j’espère toujours beaucoup de cette collection qui offre des thrillers à celles et ceux qui sont moins attirés par les livres (je vous conseille fortement Témoins à abattre et aussi La Nuit des requins), ensuite parce que ma dernière lecture de Philip Le Roy a été Dans la maison (et j’ai été terrifiée). Je me suis donc prise à mon propre jeu et j’attendais trop de suspens, voire de l’horreur, là où ce qui est important est plutôt l’évolution psychologique et la relation entre les personnages.

Ça reste un court roman intéressant, alors que l’auteur français nous replonge dans les années 80, le fluo et aussi les méconnaissances de certaines réalités, notamment médicales. Les personnages se bâtissent sur des stéréotypes, mais la dynamique entre les deux principaux fonctionne bien et le suspens lié aux cris capte l’attention efficacement. Attention toutefois, Philip Le Roy offre peu de place à l’aspect plus épeurant, les scènes liées à l’inconnu et la peur étant courtes et l’angoisse, étouffée avant qu’elle puisse réellement monter. Ça reste étonnant, il y a des révélations pour le moins troublantes au fil du récit (attendez de comprendre ce qui se trame dans la maison), mais il ne faut pas espérer un suspens qui nous tient sur le bout de notre chaise jusqu’à la fin. On est ailleurs !  

Merci à Rageot pour le service de presse !