« Pour un jeu, c’en était tout un. »
Repousser les limites du grandeur nature. Voilà ce que propose Orchid Elite Entertainement aux quelque 400 élus qui ont déboursé chacun 50 000 dollars pour avoir le droit de rejoindre la citadelle sise sur une montagne suisse et s’y battre quelques heures sous les traits d’un guerrier, d’un archer ou d’un magicien afin de récupérer le magot.
Edge et Chloé n’auraient jamais dû y être. Mais voilà, les parents de Sacha, avocats spécialisés, ont promis à leur fils un voyage extraordinaire pour ses bonnes notes de fin de secondaire. Et c’est ainsi qu’ils embarquent tous les trois dans l’hélicoptère qui les amène à ce grandeur nature qu’ils espèrent mémorable.
Et qui le sera.
Paru dans la nouvelle collection Survivras tu ? des éditions Scarab, qui proposent des histoires d’horreur au cours desquelles les lecteur.trice.s font des choix, ce livre détourne le concept du grandeur nature pour offrir une intrigue pour le moins sanglante. Pour un lectorat avisé.
J’ai rencontré cette série avec La nuit de l’horreur, mais le chapitre intégré du Massacre à la citadelle avait bien titillé mon imagination et j’avais hâte de découvrir la plume de Dominic Bellavance dans ce concept pour le moins vendeur
Ici, la mise en place est assez longue. Heureusement, le concept de base est accrocheur, avec cette idée de grandeur nature pour ultra riches, dans un lieu éloigné et grandiose. J’avais hâte de voir comment l’auteur allait faire déraper l’ensemble (après tout on nous promet un massacre) et je n’ai pas été déçue. Attention toutefois, c’est peut-être ici plus dans le suspens que dans l’horreur parce que s’il y a certains choix qui mènent à des scènes très violentes, d’autres misent davantage sur le désir du trio principal de se sortir tout simplement vivant de cette situation (et qu’il y a même une énigme à résoudre au passage).
J’ai été parfois un peu dérangée par les quelques commentaires misogynes saupoudrés, et on dirait que l’histoire entre Edge et Chloé n’est pas nécessaire, mais de façon générale le récit est fluide, bien ponctué de rebondissements (peu importe les choix faits) et l’auteur a pris soin de rendre crédible le groupuscule à l’origine du dérapage, en profitant pour faire une critique de la société capitaliste. Même si ça ne prend pas trop de place et ça ajoute simpleemnt un petit bonus à un roman qui divertit pleinement.
À noter : préparez votre application de traduction, puisque rien n’est donné. Quand c’est de l’anglais c’est plus facile, mais quand on passe à l’italien…
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