L'incendie

En Californie, il est interdit d’allumer un feu dans la forêt, même par maladresse. Déclencher un incendie accidentel est un délit et les dommages corporels liés à un feu de forêt, qu’il soit volontaire ou non, sont considérés comme les conséquences d’un crime. Si quelqu’un meurt à cause de l’incendie, c’est donc un meurtre.

Ce jour-là, ils voulaient juste faire la fête sur le bord du Gap. Se réunir avant que les filles partent à l’université chacune de son côté, et que leur chemin, celui des « Monstres », se sépare. Mais voilà, Luke a voulu fumer, Hannah a cherché à l’en empêcher et une étincelle a mis le feu à l’herbe sèche.

10 victimes, des millions de dollars en dommage. Et un secret, à protéger à tout prix.

Avec ce thriller psychologique qui met en scène une bande d’amis à la croisée des chemins, Jennifer Lynn Alvarez signe un récit ponctué de nombreux rebondissements et dense tant sur le plan de l’histoire que sur celui de l’évolution psychologique de ses personnages. Pour un lectorat avancé et avisé.

L’avis de Sophie

Ce livre a beau être son premier en littérature « young adult », Jennifer Lynn Alvarez n’en est pas à ses premières armes en écriture et cela se ressent tout au long du récit. Dans sa fluidité, d’abord, puisque si l’écriture n’est pas littéraire, elle est est efficace, musicale même par moment, et dans la structure de son roman ensuite. La première phrase donne le ton, « Je ne suis pas du tout habillée pour courir les bois à la recherche d’un cadavre » et la suite est à la hauteur.

Il y a donc un feu de forêt, oui, mais aussi une disparition… et potentiellement un cadavre. Parce que la tension monte vite après l’incendie, les conséquences dramatiques de leur geste mettant de plus en plus de pression sur chacun des « Monstres ». Hannah dont le père est shérif de la ville, Mo qui n’a pas les finances pour se défendre, Luke qui doit protéger son frère de sa mère, Drummer qui ne survivrait pas enfermé et Violet qui ne supporte pas le mensonge. Ça ne peut que mal finir, non ?

Ce n’est pas un coup de coeur total, il y a bien quelques longueurs et je n’ai pas l’impression que je resterai marquée par ce roman, mais c’est le genre de lecture hyper addictive et intéressante à suivre, ne serait-ce que pour le suspens lié au secret et à la disparition ainsi que le contexte, avec ce stress des feux de forêt, mais aussi la proximité des ours… vous verrez. Bref, je le recommande !  

Merci à Albin Michel pour le service de presse !