Ok, Odile a une meilleure amie fantôme, Wendy, qui la suit partout. Mais cela ne veut pas dire que le monde paranormal existe vraiment, non ? Décidée à se fondre dans la masse dans sa nouvelle école, l’adolescente cherche à se lier aux autres… mais finit par se rapprocher de Marie-Charlotte, celle qui est surnommée « la sorcière ». Pire, quand Marie-Charlotte l’invite à un anniversaire, les filles se retrouvent entrainées par une bande aux intentions pas si claires dans un cimetière. Et lorsqu’un « rituel » est joué, les pouvoirs d’Odile et de Marie-Charlotte combinés permettent à Lily d’émerger. Bloody Lily. Fantôme vengeur bien déterminé à pousser dans la tombe celles qui l’ont fait souffrir à l’époque… ou maintenant. Devant les accidents qui se produisent, Odile et Marie-Charlotte n’auront d’autre chose que d’accepter leurs pouvoirs et de découvrir comment s’en servir avant qu’il soit trop tard !
Jouant avec l’idée d’un esprit maléfique, Ariane Charland signe un récit qui attirera sans doute les plus jeunes vu la couverture du livre, mais qui pourrait aussi plaire à un public plus âgé. Pour un lectorat intermédiaire !
Surtout connue pour ces récits réalistes (plusieurs titres de la collection Tabou, mais aussi une intrigue plus jeunesse avec La double vie de Rosalie), Ariane Charland s’aventure ici dans le paranormal, plongeant dès le départ son personnage dans l’extraordinaire avec cette meilleure amie qu’elle est la seule à voir avant d’amener du jus à son intrigue avec un autre élève de la classe (mais qu’on exploite peu dans ce premier tome), puis le personnage de Bloody Lily.
Si le roman joue avec le mystère et propose quelques scènes plus intenses (Bloody Lily n’entend pas à rire), Ariane Charland mise aussi sur la psychologie et l’émotion, les thèmes de l’intimidation et de la difficulté d’être soi quand on veut plaire aux autres se retrouvant au centre de son intrigue. On avance ainsi dans le livre au fil des coups d’éclat ainsi qu’à l’évolution des personnages principaux, et ce qui est installé ici promet pour la suite.
Petit bémol toutefois, je ne sais pas à qui s’adresse le livre. L’illustration de couverture fait (très) jeune. Par ailleurs, Odile est en troisième secondaire, mais les comportements démentent parfois cet âge et, si certaines scènes sont plus intenses, on n’est pas dans un univers qui joue vraiment sur la peur à la Anna Caritas, puisqu’au final, l’ensemble reste assez doux. Ainsi, je pense que je le conseillerais davantage en fin primaire qu’en début secondaire.
Bloody Lily, bloody Lily, bloody Lily… oserez-vous ?
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