L’amitié occupe toute la place (ou presque) dans la vie de Catherine, Sophie, Rebecca et Manu, la narratrice. Elles se racontent tout, partagent leurs états d’âme sans pudeur et, surtout, s’encouragent l’une l’autre lorsque vient le temps de faire les premiers pas vers un garçon. Chacune d’elle s’efforce d’être présente pour les autres, même si elles sont maladroites dans leurs gestes et leurs paroles. L’amitié indéfectible signifie aussi de ne pas laisser une du groupe se faire insulter, niaiser ou blesser. À 15 ans, un petit événement peut devenir une catastrophe. Alors quand une rivale s’amourache de celui qu’on aime, un plan est échafaudé.
La facture visuelle de On écoutait MusiquePlus est très intéressante. On y mélange des illustrations, des polices différentes et des photos, ce qui donne un aspect funky qui sait plaire. Écrite dans un style simple mais efficace, l’histoire traite de thèmes propres à l’adolescence tels que l’amitié et l’amour. Bien que la couverture indique que le public cible est « les jeunes adultes », l’histoire peut donc plaire aux ados aussi
Dans un premier temps, la trame narrative est somme toute bien ficelée. L’intrigue est constituée de quelques rebondissements, ce qui lui permet de ne pas s’essouffler. Bien qu’on puisse anticiper quelques-unes des réactions des personnages, le plaisir demeure, car les quatre adolescentes font face à des situations parfois loufoques. Elles sont toutes authentiques et c’est ce qui fait qu’on se laisse charmer par leur quête de l’amour ainsi que, surtout, par l’importance qu’elles accordent à l’amitié dans leur vie.
Marie-Josée Gauvin a su bien choisir les références clés associées aux années 1990. La musique occupe une place importante tout au long de l’histoire. Certaines chansons inspirent les personnages dans différentes situations et, celles et ceux qui n’ont pas les références peuvent être rassuré.e.s, les artistes dont il est question dans le roman se retrouvent sur une liste d’écoute suggérée par l’autrice. D’autres références telles que la technologie de l’époque et la mode, entre autres, contribue à la vraisemblance de l’univers. Toutefois, ces clins d’œil nous ramènent à il y a presque 30 ans. De ce fait, les jeunes adultes à qui s’adresse le roman ont vécu leur adolescence au début des années 2000. Est-ce que toutes ces références culturelles seront significatives? Bien que les thèmes abordés soient universels, il n’en demeure pas moins qu’il sera peut-être difficile de charmer les lecteurs et les lectrices qui ne se reconnaissent pas dans les récits.
Bref, On écoutait MusiquePlus reste un bon divertissement et saura plaire aux jeunes adultes qui s’intéressent à l’époque de leurs parents.
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