Encore une fois, Brianne a perdu sa meilleure amie. Cette fois, celle-ci est déménagée, laissant Bri seule à l’école et face à sa mère… qui fait une obsession de son poids. Quand sa mère, à bout d’idées pour convaincre sa fille de faire du sport, propose d’inviter sa meilleure amie une semaine en échange de l’inscription de Bri au club de course, l’adolescente voit bien venir le piège, mais ne peut résister à la récompense promise. Au moins, la course est un sport individuel, se dit-elle. Parce que Brianne a l’intention de ne plus jamais être amie avec personne, donc la camaraderie est interdite. Mais la piste pourrait receler plus d’une surprise…
Avec ce roman qui parle d’amitié, de course, de confiance en soi et de grossophobie, Tania Boulet signe un récit qui s’intéresse principalement à l’évolution psychologique de Brianne. Pour toutes et tous.
J’ai eu peur en lisant le résumé du livre et cette frayeur est restée bien présente pendant ma lecture des premiers chapitres, je dois l’avouer. Le thème de la grossophobie est sensible et faire faire de la course à un personnage décrit comme « gros » et non sportive me semblait limite, je craignais que ce ne soit qu’associé au poids. On peut toutefois avoir confiance en Tania Boulet pour naviguer adroitement en eaux troubles et l’histoire qu’elle signe ici évite les écueils pour plutôt se concentrer sur le positif. Oui, Brianne finit par aimer courir, mais pas tant pour le sport en elle-même que pour ce que ça lui apporte. Et non, ça n’a pas rapport avec son poids. D’ailleurs, une des scènes finales, une confrontation avec sa mère, est particulièrement réussie puisqu’elle montre comment peuvent naitre des comportements malsains de la part de parents pourtant bien intentionnés. J’ai aussi aimé comment Bri accepte de s’ouvrir peu à peu malgré sa lourde carapace de départ, comment la peine d’amitié est traitée ainsi que la façon dont sa relation avec Nick, « le plus beau gars de l’école », évolue (sans que ce soit cliché !).
Bref, c’est un roman qui est un « pur » Tania Boulet : on n’est pas vraiment dans l’action, mais plus dans les scènes du quotidien qui permettent à son personnage de vivre et de grandir. Doux, mais pas insipide (ni pastel, comme pourrait le faire penser la couverture !).
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