L’ile aux veuves a une histoire tragique, mais c’était censé être du passé. Sauf que quand le corps d’une pensionnaire, nageuse d’exception et amie de tous, est retrouvé sur la plage, s’ajoutant à d’autres meurtres, la tension monte irrésistiblement. Surtout pour Milane, prise entre ses amitiés et ses attirances, notamment pour la nouvelle qui suscite tous les regards. En effet, une vidéo dégotée dans le grenier lui laisse comprendre que son père lui ment depuis des années. Et tout cela pourrait avoir un lien avec les éléments étranges qui se produisent sur l’ile…
Récit qui joue sur la psychologie, mais nous entraine aussi vers un univers fantastique qui tend vers l’horreur, le premier tome de L’Ile aux veuves s’adresse à un lectorat intermédiaire.
Le commencement est un roman qui bénéficie d’un décor intrigant, d’une ambiance de huis clos qui augmente le facteur stress, d’une touche de jeux de séduction qui est tout à fait dans l’air du temps (coucou booktok) et de quelques passages qui plongent dans l’horreur en revisitant un classique, ce qui est bien trouvé. Par ailleurs, la plume est fluide et on ne perçoit pas le travail à quatre mains derrière, ce qui est toujours bon signe. Bref, il y a du potentiel.
Néanmoins, on sent aussi quelques maladresses au fil de l’histoire. J’ai ainsi trouvé que certains éléments liés au personnage de Darya étaient beaucoup trop appuyés pour qu’il y ait un effet de surprise lors des révélations et que certaines amitiés fluctuaient vraiment trop vite pour qu’on y croie. Heureusement, le mystère autour de la mère de Milane fonctionne bien, lui. On a bien quelques indices ici et là, mais c’est juste assez nébuleux pour vraiment titiller ma curiosité… Pas sûre que je lirai la suite, mais certaine que je le raconterai à de nombreuses classes !
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