Jo a besoin de la sorcière d’Haresden pour lutter contre l’esprit vilain qui s’est attaqué à sa mère. Sauf que la vieille femme est morte et que sa petite fille, Orla, dernière de la lignée, n’a pas l’intention de s’attarder au village. Du moins, c’était le plan. Mais il y a ce je-ne-sais-quoi qui fait qu’Orla accepte d’aider Jo… ce l’entraine dans une aventure plus grande – et plus terrible – que ce qu’elle aurait pu imaginer.
Avec son univers fantastique où les sorcières peuvent se venger même dans la mort et où les créatures surnaturelles sont choses communes, La malédiction de Mayo évoque aussi des thèmes bien réalistes et actuels, comme la famille, la transmission et la sororité. Pour tous et toutes.
Plus roman graphique que bande dessinée, cette histoire signée à la plume et aux illustrations par l’australienne Sam Milledge a été un coup de coeur pour moi.
Je l’ai tout de suite aimée grâce à ses personnages déjà, avec une Jo tout de suite attachante et une Orla juste assez mystérieuse et torturée. Puis, j’ai été emportée par la force de son histoire qui s’épanouit dans une suite de déliés, surprenant ses lecteur.rices avec des angles morts inattendus, une profondeur aussi, qui a le temps de s’installer en plus de 220 pages, ajoutant au fantastique une bonne dose d’humanité. Et puis, le style de Sam Milledge m’a aussi tout de suite plu, dans ses décors, ses expressions et, surtout, lorsqu’elle utilise certaines cases pour offrir un « arrêt sur l’image » qui met en valeur des expressions, des mouvements brefs, autant d’indices de ce qui se trame dans les coeurs (la sonorité, le besoin de d’indépendance, la quête de soi, l’acceptation de soi) sous le couvert de l’intrigue principale.
Nouveau commentaire