La bulle tome 1 – Bienvenue sur Adénaom

Welling et Moé ont grandi dans un Orphelinat Privé d’Excellence, mais un matin, ils se réveillent ailleurs. Sur une ile protégée par un dôme, entourés d’autres enfants et adolescents comme eux, mais sans adultes. C’est par le biais d’une vidéo qu’on leur explique que la fin du monde a eu lieu et qu’ils sont les derniers, les élus. Qu’ils seront accompagnés dans leur reconstruction d’une société idéale par Mira, une intelligence artificielle.

Au bout d’un an, Welling a des doutes. Oui, leur vie est en apparence parfaite, mais elle est aussi hyper codifiée, restrictive. Chacun doit travailler sans réfléchir, se laisser guider sans se poser de questions. Et l’adolescente a envie de plus. Mais peut-on vivre « hors » de ce cadre ?

Le premier tome de la série La bulle offre un récit d’anticipation assez classique qui peut servir d’introduction à ce genre tout en explorant des thématiques d’actualité (allo intelligence artificielle). Pour tous les publics.

L’avis de Sophie

Lisible. C’est le premier adjectif qui me vient en tête pour parler de cette bande dessinée qui nous plonge dans l’action alors que les premières planches nous présentent les réactions initiales lors du réveil sur Adenaom et qui nous offre ensuite une intrigue claire qui se déroule chronologiquement. Les personnages sont rapidement définis (même si j’ai personnellement découvert très tard que Welling est une fille), les illustrations de Gabriele Bagnoli se rapprochent des dessins animés avec des lignes propres, des couleurs vives et on situe rapidement l’action. Efficace.

Après, je dois dire que pour la grande lectrice que je suis (et l’amatrice de séries d’anticipation aussi), le récit proposé par Aurelle Gaillard n’est pas particulièrement original. Une intelligence artificielle hyper contrôlante (elle détermine aussi les couples, c’est charmant comme tout), une société basée sur la dénonciation, une équipe de « rebelles » qui cherchent à sortir du carcan… rien de nouveau sous le soleil. Néanmoins, l’intrigue de La bulle fonctionne et peut plaire à celles et ceux qui découvrent le genre, notamment s’ils et elles se rapprochent de l’âge visé par la publication, soit les 9-13 ans. On est ainsi diverti.es… tout en les réfléchissant aux dérives de la technologie… et au danger de la confiance aveugle.

L’élément particulier : cette histoire nous propose un univers où les personnages ne doivent pas trop se poser de questions (ce que les personnages principaux dénoncent) et… exige ses lecteur.rices de faire la même chose ! En effet, dans ce premier tome, il vaut mieux se demander comment un tel lieu est possible…  

Merci à Auzou pour le service de presse !