Loïc ne comprend pas pourquoi son père l’a amené en vacances sur le bord de la mer, lui qui déteste l’eau depuis la mort de son frère. Après quelques jours à rester enfermé à l’intérieur en signe de protestation, il se motive à sortir et rencontre Marion à la plage. La jeune touriste lui plait bien alors quand elle propose d’aller faire un tour de paddleboard, il décide de surmonter ses peurs. Après tout, ce n’est qu’une petite balade dans la baie, non ?
Un chien abandonné sur une planche un peu plus loin les attire alors hors de la zone sécuritaire et il se pourrait bien que la bonne idée vire… au cauchemar.
Paru dans la série Même pas peur, qui offre des récits d’épouvante pouvant se lire dans l’ordre ou le désordre, Marée rouge est un roman d’horreur écrit en caractères moyens, donc hyper accessible pour un jeune public… mais aussi pertinent pour les plus âgé.es (premier cycle du secondaire) à la recherche d’une lecture plus aisée.
J’aime beaucoup l’imagination « horrifique » de Jocelyn Boisvert, particulièrement quand il part dans des délires (contrôlés) où les morts pleuvent (comme dans Les moustiques ou La nuit des chats zombis, par exemple). Ici, on n’est pas dans une telle intensité, mais il y a quand même quelques cadavres… et cela sert le récité
En effet, l’ennemi, cette fois, ce sont des méduses. Et pour faire faire monter le suspens, vraiment accrocher les lecteur.rices, il fallait qu’elles aient l’air terrifiantes, qu’on ait vraiment peur pour les héros et héroïnes. Mission accomplie de ce côté et on peut dire qu’il y a de l’adrénaline au fil des pages… sans mettre de côté l’évolution psychologique grâce au personnage de Loïc et son rapport complexe à l’eau (à sa place, je m’en tiendrais quand même bien loin à l’avenir).
Côté présentation, je parle rarement des romans « à gros caractères » ici parce qu’ils visent surtout un public plus jeune, mais on est comme dans un entre deux avec cette collection et je pense qu’elle peut vraiment répondre à un besoin : celles et ceux qui ont lu les romans de la « Collection noire » et cherchent autre chose du même style tout en ayant des difficultés en lecture. C’est aussi un roman « bonbon » pour les meilleur.es lecteur.rices juste à la recherche d’une petite dose d’adrénaline.
Le bonus ? Le récit commence par une bande dessinée dans laquelle l’auteur se met en scène et termine de la même façon, pour faire un lien avec le livre suivant de la série. Un clin d’œil amusant et efficace pour donner envie de se lancer dans une autre aventure !
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