Fuie par les humains depuis longtemps, la Terre est maintenant dominée par les ours. Ceux-ci, divisés en clans et en castes, reproduisent les mêmes schémas que leurs prédécesseurs et s’enlisent dans des conflits qui dégénèrent… au moment où une nef interstellaire ramène des humains.
Sortis du sommeil qui les gardait en vie par l’intelligence artificielle Celki, Ka-rel, Shi-Ma et Onésine jouent en effet les éclaireurs : serait-il possible que les humains reviennent sur Terre ?
Avec Ours, Johan Heliot signe un excellent début de série de science-fiction qui explore les travers des sociétés (que celles-ci soient composées d’humains ou d’ursidés) et l’impact de la technologie. Écrit en caractères assez gros et court, quoique complexifié par le nombre de personnages, ce roman vise un lectorat assez jeune, mais peut tout à fait plaire aux plus âgé.es !
Difficile de ne pas commencer cette lecture en pensant à la Planète des singes pour celles et ceux qui connaissent, mais, sachez-le, l’univers développé par l’auteur français est assez original pour qu’on finisse par oublier les singes… pour se concentrer sur les ours.
On peut regretter l’absence de profondeur dans les descriptions des différents clans, mais en si peu de pages, difficile de faire mieux (et ça pourra se compléter dans la suite). Le premier tome, quoique parsemé d’action, laisse en effet cette impression d‘introduction : le décor est maintenant installé, on comprend les dynamiques de chacun (j’ai trouvé particulièrement intéressent le retour des ours à la religion, à l’explication de l’inconnu par les dieux, et le choc que cela crée avec la technologie des humains) et ça ne peut que rendre la suite plus riche.
Côté ton, on est dans quelque chose de moderne, avec de l’humour et des échanges de piques, entre autres avec l’intelligence artificielle qui a un solide caractère, ce qui vient compléter les passages plus sérieux (notamment les discussions « diplomatiques ») ainsi que les scènes de bataille.
Vraiment, c’est un univers à suivre !
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