Les jambes en spaghettis

Léonie s’est promis de rester célibataire. Après tout, c’est le meilleur moyen d’avoir du temps pour ses ami·es et de réaliser ses rêves professionnels. Mais sa troisième secondaire lui réserve des surprises.

Nouvellement admise à l’Hebdo, elle doit trouver des sujets accrocheurs susceptibles de plaire à sa rédactrice EN CHEF (comme elle le dit si bien elle-même), gérer des situations pas toujours faciles avec ses amies les plus proches (parce que l’une semble plongée dans une relation très toxique, comprendre ce que manigance sa sœur (qui accumule les mensonges suspects) et… survivre au retour à Québec de Guillaume, son ami d’enfance, qui a le malheur d’être devenu vraiment, vraiment mignon en plus d’être aussi gentil que dans ses souvenirs. Bonne chance, Léonie !

Avec Les jambes en spaghetti, Clarisse Bérubé signe un roman d’amour qui aborde les thèmes de l’amitié, des relations toxiques et de l’intimidation dans une suite de chapitres très courts qui favorisent une lecture rapide. Pour tous et toutes.

L’avis de Sophie

Commençons par le positif : ça se lit tout seul ! Proposant une suite de chapitres courts, Clarisse Bérubé possède une plume fluide qui fait que les pages défilent sans qu’on s’en rende compte. Son héroïne est aussi attachante et bien définie, si bien qu’on veut découvrir ce qui lui arrivera. L’entrée en scène rapide de Guillaume met la table et, comme dans toute bonne comédie romantique, on SAIT comment l’histoire finira, mais le plaisir se trouve dans le « comment », dans la route qui nous mènera à la fin.

Seulement… voilà. Le chemin amoureux est parsemée de sentiers parallèles qui permettent à l’autrice de développer des thèmes plus lourds : l’intimidation déjà vécue par Léonie et qui refait surface, la pression sociale, les relations amoureuses toxiques. Ça fait beaucoup pour aussi peu de page, sans compter qu’on ajoute à cela une enquête autour des mensonges de la petite sœur. Ce n’est pas forcément mauvais, ça accroit la consistance à l’ensemble, fait vivre des émotions différentes, permet de parler de sujets importants à l’adolescence (la relation toxique entre une amie de Léonie et son copain, par exemple), mais c’est trop bref pour que ce soit vu en profondeur et c’est « magiquement » résolu ou mis de côté dans la finale trop rapide. Par ailleurs, ça tombe parfois comme un cheveu sur la soupe (le chapitre sur les seins m’a laissée assez perplexe). En conclusion, je suivrai l’autrice avec intérêt dans la suite, mais je pense que ce livre-ci aurait gagné à être un peu plus centré sur l’intrigue principale même si je sais bien que c’est la grande lectrice en moi qui s’exprime ici et non pas l’ado, qui, elle, accrocherait peut-être tout simplement sans se poser de question !  

Merci à Hurtubise pour le service de presse !