League of liars

À dix-sept ans, Cayder est déterminé à suivre les traces de son père : s’engager dans la Justice pour faire payer celles et ceux qui osent utiliser l’édem, magie obscure, pour améliorer leur pauvre sort. Mais quand sa propre sœur se retrouve dans l’immense prison de Vardean au même moment que deux prisonniers hors norme (la princesse déchue et un voleur aux habiletés surprenantes) y arrivent, Cayder prend conscience que ce en quoi il a toujours cru… n’était peut-être qu’une illusion. Alors, où se situe la vérité ?

Jouant avec le fantastique, une enquête, des secrets familiaux et des complots, Astrid Scholte signe un récit dense qui vise un lectorat avancé.

L’avis de Sophie

Je dois commencer par un cri du cœur : ça suffit, les spoils sur les couvertures ! Sachez que j’ai fait bien attention dans mon résumé de ne pas insérer l’élément révélé par la quatrième de couverture officielle (et je vous suggère volontairement de l’éviter) parce que, si League of liars est captivant, je l’ai pour ma part lu en connaissant déjà (et en attendant) un élément clé qui survient… presque à la fin du récit. Cette révélation a donc gâché une bonne partie de mon plaisir.

Si on en revient à l’histoire en elle-même, comme dans Four dead queen, Astrid Scholte ne fait pas dans la dentelle et la nuance, notamment en ce qui concerne les personnages, très manichéens. Le récit est aussi difficile à situer dans le temps et dans l’espace, mis à part le Vardean, la prison gigantesque qui est le théâtre de la plupart des actions et qui a même droit à quelques schémas. J’ai bien aimé l’univers, ce que sous-entend et permet l’édem, les dualités éthiques, entre autres, mais il manque parfois de consistance pour qu’on y croie vraiment. Néanmoins, l’écriture est fluide et habile, ce qui fait que la lecture avance à toute vitesse, et on se prend au jeu : je voulais avoir le fin mot de l’histoire ! Sachez seulement c’est un livre qui vise un lectorat aguerri… mais pas trop critique !  

Merci à Casterman pour le service de presse !