Quand le père de Silas est amené par trois hommes au milieu de la nuit, l’univers du jeune garçon s’écroule. Son père, c’est son héros. Son phare. Un homme au cœur si grand qu’il est impossible qu’il soit le contrebandier dont ces hommes parlent. C’est ainsi que, déterminé à sauver son père, Silas se lance à sa poursuite avec son poney, son ami Mittenwool et, en cours de route, d’autres âmes prêtes à allier leur quête à la sienne.
Après le populaire roman Wonder, R.J. Palacio revient avec une œuvre très différente, cette fois nous entrainant dans un univers historique, à la fin du 19e siècle, un peu fantastique. Toutefois, la force de la relation père-fils et l’émotion sont au cœur du récit. Pour un lectorat intermédiaire.
Touchant. Émouvant. Surprenant. Magnifique. Autant de mots qui pourraient qualifier cette pépite originale que signe R.J. Palacio, en toute maitrise des codes de la littérature jeunesse dans ce qu’elle a de plus grand : son universalité.
Je l’ai malheureusement lu en PDF, sans les fabuleuses photos d’antan qui ouvrent les chapitres, mais je sais que l’objet en soi ajoute à l’expérience de lecture, même si l’histoire en elle-même est forte. D’abord parce que le lien si précieux entre le père et le fils sert de fil rouge aux péripéties et tend l’ensemble : il y a urgence, la quête a tout de suite du sens et on comprend que Silas fera tout, mais aussi qu’il attire l’empathie des autres, ces personnages qu’ils croisent en cours de route et qui ont tous des quêtes puissantes qui viennent nourrir le fil principal.
C’est une histoire qui parle de liens, de séparation, de vie et de mort, de choix, aussi. Après un début un peu plus lent même si ce qui est installé sert la suite, il y a de l’aventure et des scènes d’action efficaces, oui, mais sachez que Pony est aussi et surtout un roman d’apprentissage qui joue – habilement – avec le fantastique et nous entraine, à coup d’avancées et de retours en arrière, vers une finale émouvante. Le genre de conclusion qui peut toucher tou.tes les lecteur.rices, petit.es et grand.es ! Bref, chapeau !
Le petit plus ? L’autrice explique en fin de roman l’origine de son inspiration. Et c’est très chouette à découvrir !
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