Sara a bien cru mourir dans le feu qui fait rage dans un vieil édifice abritant des locaux d’artiste. Et si elle a réussi à s’en sortir, elle est quand même tombée sur le corps d’un jeune homme qui est mort dans ses bras, juste après avoir accusé « le vieux ». Il y a de quoi se questionner…
Quand le corps disparait et que Liviu, le copain de Sara, refuse de faire affaire avec la police, la jeune femme et ses amis décident de mener l’enquête. Qui a mis le feu ? Et, surtout, qui en a profité pour tuer quelqu’un sans que cela paraisse ?
Avec L’homme qui n’existait pas, Laurent Chabin retrouve ses personnages (voir Les trois lames et Le canal de la peur) dans une enquête où il est question de meurtre et de disparition, oui, mais surtout de classes sociales, de marginalité et d’autonomie. Pour toutes et tous.
C’est un roman typique de Laurent Chabin : il y a un suspens, ici un meurtre suivi d’une disparition, mais c’est surtout le prétexte pour parler d’autre chose. En effet, on a l’impression tout au long du récit que ce qui intéresse vraiment l’auteur, c’est mettre en scène des jeunes différents, qui vivent en marge de la société telle qu’on la connait. Des jeunes adultes qui ne passent pas leur vie sur internet, voire s’en tiennent loin. et qui trouvent d’autres moyens de subsistance.
On dit que ses romans sont « policiers », mais pour moi, sa force est justement cette lunette sans filtre sur des laissés pour compte. Parce que côté intrigue, s’il y a bien du mystère, on dirait qu’il est difficile de comprendre par soi-même ce qui arrive : c’est au fil des déductions des personnages, et des informations que ces derniers échangent au compte-goutte, qu’on progresse. Mais sans leur apport, difficile d’émettre des hypothèses tant il reste de zones d’ombres. Peut-être que les lecteur.rices qui ont encore en tête les romans précédents feront plus de liens, mais je suis restée un peu sur ma faim du côté de l’enquête tant j’avais l’impression de ne pas avoir suffisamment d’information ! Il faut dire que la mémoire, ce n’est pas ma force !
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