The Way I Used to Be

 
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Sophie a apprécié ce livre
TW : agression sexuelle

Il a suffi d’une nuit. D’une nuit où le meilleur ami de son frère, celui sur qui elle a un crush depuis longtemps, entre dans sa chambre, monte sur son lit, la viole en silence après lui avoir enfoncé une robe de nuit dans la gorge, puis la menace de mort si elle parle. Une nuit et Eden n’est plus Edie, la petite sœur souris, la discrète étudiante qui joue de la clarinette dans l’orchestre.

Pour combler le vide, Edie se métamorphose en Eden. Cherche à s’étourdir avec son corps. Refuse les compliments, l’amour, devient blessante avec son entourage. Une nuit pour qu’elle traverse son secondaire en étant une version d’elle-même complètement étrangère. Que faudra-t-il pour que l’adolescente retrouve enfin pied ?

Roman-fleuve qui a fait des ravages sur Booktok, The Way I Used to Be raconte la fin du secondaire d’une adolescente qui tente tant bien que mal de survivre au viol dont elle a été victime. Pour un lectorat mature et avancé.

L’avis de Sophie

« Sauf que maintenant, je ne sais plus où les mensonges s’arrêtent et où moi je commence, bon sang. Tout est embrouillé. Soudain, tout semble devenu si bordélique, si gris, si indéfini et terrifiant. Je sais juste que tout est allé affreusement de travers et que ce n’était pas l’idée de départ. L’idée était d’aller mieux, de me sentir mieux, par tous les moyens. Mais je ne me sens pas mieux — je me sens vide, vide et brisée, malgré tout. »

Avez-vous vu passer ce livre sur Tiktok ? Il y a fait sensation en anglais, comme c’est indiqué sur sa couverture, mais il se fait discret en français. Personnellement, c’est le visuel qui m’a attirée, mais je dois dire que je suis mitigée.

Les livres sur le sujet sont importants, je ne dirai jamais le contraire. Mais là où d’autres m’ont profondément touchée et fait réfléchir, The Wai I Used to Know m’a surtout déstabilisée. Il faut dire que, pour survivre, Edie devient Eden, adolescente froide qui repousse les autres, qui se fabrique une armure, mais qui tient aussi les lecteur.rices à distance. Ainsi, on assiste à sa descente aux enfers et à son interminable suite de mauvaises décisions sans vraiment connecter avec elle. Et si la fin est plus lumineuse, plus forte aussi (et que tout le lien avec le frère est intéressant, notamment la culture du «lut shaming vu sous cet angle), alors que l’héroïne se montre plus accessible, il me semble que le chemin est long pour s’y rendre. Que cette lecture s’apparente pendant un moment à une torture, le malaise ne faisant que s’amplifier même si on finit par tout lire, bien sûr, pour savoir, pour voir, et parce qu’il y a ce je-ne-sais-quoi (les amateur.rices de dark romances comprendront) qui fait qu’on accroche quand même à la souffrance des autres. Bref, je suis perturbée ! (Et sur le sujet, je vous propose davantage Nos plus belles années.)  

Merci à Gallimard pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 2 janvier 2024.

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The Way I Used to Be
Amber Smith
sur leslibraires.ca.

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Plus belles années (Nos)
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