La guerre du henné

 
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Quand Nishat doit choisir un projet entrepreneurial alors même qu’elle vient de vivre un mariage et a pu faire du henné, tradition de tatouage que sa grand-mère lui a transmise, le choix est clair. Le henné, elle adore ça, et c’est sa culture, sa famille. Sauf que la photo qu’elle a publiée sur Instagram en a inspiré d’autres. Dont Flavia, qui a aussi décidé de partir une entreprise de henné... et semble vraiment plus douée en marketing. Pour tirer son épingle du jeu, Nishat devra se relever les manches. Et disons que ce serait beaucoup plus simple si elle n’éprouvait pas des sentiments aussi forts pour son ennemie…

Avec La guerre du henné, Adiba Jaigirdar parle d’homosexualité féminine en général, mais aussi dans le contexte culturel bengali en particulier, de culture et d’appropriation culturelle, d’amitié et d’acceptation de soi.

L’avis de Sophie

Alerte trésor ! Ils sont rares, les romans queers qui parlent d’homosexualité en lien avec la religion de façon ouverte et positive et en voici un qu’il ne faut pas laisser passer.

Dès les premières pages, Adiba Jaigirdar nous plonge dans le comingout de Nishat, et à la fin de non-recevoir de ses parents, qui restent sans réaction et préfèrent ignorer que soutenir leur fille. Nishat doit ainsi se battre pour faire comprendre à sa famille que son orientation sexuelle n’est ni un choix ni une maladie. Oui, encore aujourd’hui, c’est souvent nécessaire. Et alors qu’elle lutte pour se faire reconnaitre dans ce qu’elle est, on la suit en parallèle dans sa bataille à l’école, pour son projet entreprenarial, mais aussi pour l’amitié de ses amies. En vérité, il y a plusieurs intrigues secondaires qui s’entrecroisent au fil du roman, l’autrice traitant ainsi plusieurs thématiques plus lourdes tout en arrivant à ajouter des touches d’humour et de légèreté qui permettent d’avancer dans le récit sans avoir une impression de lourdeur.

J’ai aimé le contexte différent : l’Irlande, les héroïnes bengalie et brésilienne, le lien fort entre Nishat et sa sœur Priti. Celui-ci équilibre les difficultés que vit Nishat dans les autres sphères de sa vie alors qu’elle semble en guerre sur tous les fronts. J’ai aussi aimé la détermination de l’héroïne à être elle-même. À se battre pour ce qu’elle veut (même si elle prend parfois des décisions impulsives qui ne sont pas des plus brillantes). Sans compter la plume fluide et délicate de l’autrice. Vraiment, ce livre est à ne pas rater !  

Merci à Alice jeunesse pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 12 février 2024.

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La guerre du henné
Adiba Jaigirdar
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