Ces prières que je fais dans le noir

Billet rédigé par Geneviève Bossé, passionnée de littérature 

Thomas Jeager-Lynch, sous ses allures de jeune homme maître de lui-même, cache bien des secrets. Étudiant au MIT, à Boston, il se trouve loin de sa famille, mais il est surtout loin de son père, un être froid et intraitable. De retour à La Nouvelle-Orléans pour le weekend de Thanksgiving, il a une mauvaise surprise : son père a disparu et sa mère vient d’être hospitalisée.

À partir de ce moment, la vie de Thomas s’écroule. Pas question de retourner à Boston, il doit veiller sur ses jeunes frère et sœur. En plus,il se doute qu’il lui manque beaucoup d’informations pour bien comprendre la situation. Lui cache-t-on encore la vérité? Qui doit-il croire? Il se rappelle des évènements malheureux, ce qui ne l’aide pas dans sa quête de rassembler tous les morceaux du puzzle. Alors, quand Thomas croise June, il n’est pas au bout de ses peines. Les épisodes qui ont mené à leur chicane refont surface. Comment réussira-t-il à trouver les réponses à ses questions et à trouver la paix?

Ces prières que je fais dans le noir est un roman qui aborde des thèmes tels que la violence et le suicide. Certains passages peuvent déranger. D’ailleurs, des traumavertissements informent les lecteur.rices au début des chapitres qui contiennent des propos difficiles. Le roman convient donc à un lectorat de 16 ans et plus.

L’avis de Geneviève

Que de revirements de situations et d’allers-retours dans ce pavé de 528 pages! N’ayant pas lu les deux premiers tomes (ce qui n’est pas un prérequis pour comprendre Ces prières que je fais dans le noir), je n’avais pas nécessairement d’attentes. Cela étant dit, les ingrédients essentiels pour garder les lecteur.rices en haleine sont bien présents. Un personnage principal tourmenté, Thomas, une famille dysfonctionnelle, le pouvoir, la religion et une meilleure amie toujours là en cas de besoin. Sans compter le mensonge et la violence. On obtient donc un récit touffu qu’on pourrait résumer par « trop, c’est comme pas assez ».

Cependant, la recette fonctionne. L’histoire de Thomas ne laisse pas indifférent, on s’attache à ce jeune homme qui lutte pour avoir une vie heureuse et qui fuit ses démons. Plusieurs chapitres se déroulent dans le passé et permettent donc de mieux saisir l’origine de ses maux. Sa famille n’est pas étrangère à ces derniers. Par exemple, la grand-mère sévère et intransigeante est un personnage intéressant et, au fil des événements, on se demande bien ce qu’elle cache.

Outre les ingrédients vedettes, on ne peut passer sous silence les nombreux clichés qu’on retrouve partout dans l’histoire et qui peuvent déranger certain.es lecteur.rices… mais qui contribuent aussi à la popularité de ces romans !

Merci aux éditions Albin Michel Jeunesse pour le service de presse!