Depuis que Poches l’a recueillie, Neuf sait deux choses : la vie ne donne pas de fraises et il vaut mieux ramener un trésor au Nid si on veut pouvoir y dormir. Ce jour-là, cependant, il lui faut deux fois pour arracher à une riche cliente du marché le contenu de sa précieuse bourse. Et la petite maison qui s’y trouvait ne semble pas très exceptionnelle. Du moins, ça, c’était avant que Neuf agite le marteau de porte.
Parce qu’il y a de l’autre côté tout un monde magique dans lequel un troll à plumeau, un sorcier de mauvais poil et une cuillère (!) à kilt sont sous le joug d’une terrible malédiction. Et auraient bien besoin de Neuf pour s’en défaire…
Récit fantastique ancré dans un cadre historique, La maison à l’orée de la magie est le premier tome d’un dyptique qui joue avec l’imaginaire et l’humour tout en proposant une intrigue remplie de rebondissements.
C’est la couverture qui m’a d’abord attirée, promesse d’une histoire magique un peu enfantine, mais c’est la première page, avec une mystérieuse lettre signée Neuf et adressée à Poches, où il est question de la vie qui donne des fraises, qui a décidé que j’allais vraiment lire ce livre. Ce que j’ai fait d’un seul souffle (ou presque). Il faut dire que le roman ne fait que 215 pages… et que Amy Sparkes nous laisse peu de répit à ses personnages.
« Il y avait des limites à ce qu’une personne pouvait supporter en une journée en matière de surprises, et elle sentait clairement qu’elle avait eu son compte. »
Bien sûr, il est difficile d’être complètement original dans ce genre de récit, où on a parfois l’impression, une fois qu’on en a lu quelques-uns, que tout s’est déjà produit, mais le tout est de savoir créer de la magie entre les éléments utilisés, chose qui fonctionne ici. Le trio de la maison est juste assez étrange et chacun possède un charme certain malgré des dehors pas toujours clairs. Neuf est tout de suite géniale (même si j’en ai marre des auteur.rices qui disent que leurs orphelin.es ont le cœur endurci et ne pensent qu’à eux.elles-mêmes parce que ce n’est JAMAIS le cas pour vrai). Et puis il y a la maison elle-même et ses très nombreuses surprises (j’ai craqué pour l’armoire à thé), qui permettent à Amy Sparkes de saupoudrer l’ensemble d’une douce (la plupart du temps) folie. Et ceci, sans compter l’origine de la malédiction… mais je ne gâcherai pas votre plaisir.
Bref, ce n’est pas particulièrement original, non, mais c’est divertissant, souvent attendrissant, et ça vous mettra assurément un grand sourire au visage ! (D'ailleurs, je vais bientôt lire la suite...)
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